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Traitement des urgences et demandes
Connexion au VPN, lecture des e-mails et traitement des demandes urgentes de la part de ses collègues… Depuis plus de cinq ans, Chrystel Grosso commence ses journées avec le même rituel depuis Lorient, dans le Morbihan, où elle vit désormais. "Je suis la première à qui le télétravail longue distance a été accordé", se souvient la responsable du centre de documentation rattaché au siège du Planning familial, à Paris. Preuve qu’il est possible d’exercer ce métier à plusieurs centaines de kilomètres des bureaux, avec la bonne organisation et les bons outils.
"Je reconnais néanmoins que les pauses-café avec mes collègues me manquent, d’autant plus que le centre de doc est devenu un vrai lieu de rendez-vous, très convivial ! Mais cela ne m’empêche pas de leur faire des coucous virtuels, via notre messagerie." Il faut dire que la responsable du centre de documentation travaille au sein du réseau associatif et militant du Planning familial depuis 25 ans. "J’ai commencé par un stage, puis j’ai obtenu un “emploi jeune” suite au départ d’une salariée et suis ensuite devenue aide-documentaliste, documentaliste et enfin responsable."
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Veille documentaire et préparation de la revue de presse
Une fois sa "morning routine" effectuée, Chrystel Grosso réalise sa veille avec différents outils, dont Inoreader. "Toutes les semaines, nous proposons une revue de presse nationale et internationale sur tous les thèmes du Planning familial : la santé sexuelle, les droits des femmes, etc. Nous l’envoyons ensuite grâce à notre solution Kentika".
Gratuite et sur abonnement, via le site du Planning ou sur celui du centre de documentation, cette revue de presse est ouverte à tous. "Une partie de mon travail consiste à lire, à analyser et à transmettre les informations récoltées", explique Chrystel Grosso, qui en profite également pour saisir les rapports, articles ou autres documents repérés dans sa base de données. "Si j’étais sensible au sujet, je n’étais pas féministe quand je suis rentrée en tant que stagiaire, mais je le suis devenue au fur et à mesure des années."
Participation aux groupes de travail
"Le centre de documentation n’est pas isolé du reste de l’activité du Planning", poursuit-elle. "Avec ma collègue Aurélie, nous participons à des groupes de travail sur différents projets. En tant “qu’ancienne”, on me sollicite sur des projets d’archives ou sur l’organisation et la vie du réseau".
En ce moment, Chrystel Grosso est engagée dans plusieurs actions prévues en 2026 pour les 70 ans de l’association. "Je suis notamment cocommissaire d’une exposition avec trois chercheuses et historiennes". Cet événement constituera la deuxième exposition du musée des Féminismes, en préfiguration à Angers et porté par l’AféMuse (Association pour un musée des Féminismes).
Toujours dans le cadre de l’anniversaire du planning, la responsable du centre de documentation participe à l’organisation d’un colloque à l’Université d’Angers et aux diverses célébrations imaginées par l’association, qui compte aujourd’hui 82 antennes en France métropolitaine et en Outre-mer. "Le centre de documentation est un véritable carrefour et ce type d’événement permet de mettre en avant sa valeur ajoutée. C’est fatigant, chronophage au possible, mais très sympathique !"
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Suivi des évolutions du centre de documentation
Récemment, l’équipe du centre de documentation a revu son plan de classement et poursuit ce chantier, tout en améliorant son thésaurus. Par ailleurs, Chrystel Grosso et sa collègue participent au Club Kentika (éditeur du portail du centre) afin d’échanger sur les pratiques et sur l’utilisation du logiciel. "Dans ce cadre et au cours des formations auxquelles j’assiste, je rencontre régulièrement d’autres documentalistes", explique-t-elle. "Je fais un métier que j’aime et je traite de sujets passionnants. J’ai l’impression d’être utile et suis consciente de la chance que j’ai !"
Gestion de la boutique
Le centre de documentation du Planning familial dispose d’une boutique qui rassemble les publications et productions de l’association à but non lucratif (brochures, dépliants, stickers, goodies, etc.), la plupart du temps gratuits. "Je m’occupe de la partie mise en ligne avec mes collègues de la communication et de la facturation". Un volet "comptabilité" qui s’intègre naturellement dans les missions de Chrystel Grosso. "D’autant plus, que savoir gérer un budget, notamment pour les acquisitions, fait partie de la politique documentaire."
Une semaine à Paris
Depuis qu’elle est en télétravail longue distance, Chrystel Grosso revient une semaine par mois à Paris, au siège de l’association. "Je fais du rangement ou du classement et je reçois du public pour soulager ma collègue qui s’en occupe le reste du temps (Ndlr : le centre de documentation du Planning familial est ouvert à tout le monde sur rendez-vous)", explique-t-elle. "J’en profite surtout pour voir des gens en vrai ! J’essaye de toujours privilégier les rapports humains au volume d’activité".
Par ailleurs, si le Planning familial a donné une grande partie de ses archives historiques physiques au Centre des archives du féminisme, la responsable consacre également régulièrement du temps au traitement de ce qu’elle tient à appeler le "matrimoine".
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Organisation des rencontres mensuelles
Une fois par mois - et principalement en visioconférence -, le centre de documentation organise deux types d’événements (en alternance) à destination des militantes et militants, mais aussi de toutes les antennes du réseau. "Tout d’abord, à l’occasion des "Soirées de la doc", nous invitons des chercheuses et chercheurs, des auteurs et autrices ou encore des dessinatrices et dessinateurs, ainsi que des maisons d’édition à parler de leur travail autour de nos thématiques, comme la sexualité des jeunes ou l’avortement", poursuit-elle. Un temps d’échange entre les participants complète ces rencontres.
Ensuite, le format - FTO - Faites tourner vos outils - est destiné de son côté à mettre en valeur les outils créés par le réseau du Planning familial. - Ces rencontres, qui sont filmées et disponibles en replay, sont importantes, car elles permettent à chacun de profiter des savoir-faire professionnels du réseau et de se les réapproprier". Chrystel Grosso se charge ainsi d’alimenter l’outilthèque, disponible sur le site du centre de documentation.
"J’adore réaliser ces FTO, car nous pouvons suivre de près comment notre travail se concrétise sur le terrain. Cela nous permet aussi de mieux capter les besoins et de faire vivre ces outils !"
et demain ?
La journée de Chrystel Grosso, très organisée, se termine toujours par un passage en revue de sa check-list (elle en a parfois même plusieurs) des actions à mener. "Quel plaisir, de rayer ce qui a été fait !", s’enthousiasme-t-elle. "Je range, je m’assure que toutes les urgences ont été traitées et je prépare ce que je dois faire le lendemain".
Sur ses petits papiers, d’autres projets occupent les nombreuses lignes de tâches ("des chantiers que j’aimerais mener dans le futur, si le temps me le permet !") : monter une photothèque, se former pour mieux valoriser les objets conservés par le Planning, ou encore investir la méthode Falc (Facile à lire et à comprendre) pour toucher un plus large public… La liste de sa check-list s’allonge !

Traitement des urgences et demandes







