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États généraux de l’information : la consultation et les débats sont lancés

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    Une plateforme collaborative ouverte jusqu'au 12 novembre 2024 permet au public de prendre part aux différents débats des États généraux de l'information. (Canva)
  • Les États généraux de l’information (EGI) ont officiellement été lancés le 3 octobre 2023. Liberté de la presse, fake news, ingérence, modèles économiques, progression de l’intelligence artificielle… De nombreux sujets vont rythmer cette période de réflexion.

    La consultation et les débats des États généraux de l'information sont lancés. Jusqu’au 12 novembre 2023, tout citoyen peut prendre part au débat public via une plateforme participative mise en ligne par le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Autour de deux grandes thématiques ("garantir l’indépendance de l’information” et “retrouver la confiance en l’information”), les participants peuvent s’inscrire anonymement à différents débats :

    • la viabilité économique des médias ;
    • la protection des journalistes et de leurs sources, en France et à l’étranger ;
    • le pluralisme dans les médias ;
    • les contenus à l’ère du numérique ;
    • les manipulations de l’information ;
    • l’éducation aux médias et le pouvoir d’agir.

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    Les journées délibératives se dérouleront les 27 et 28 janvier, puis les 3 et 4 février 2024, au Cese. La clôture et la restitution finale devraient avoir lieu en juin 2024. Pour rappel, le comité de pilotage de EGI, nommé par l’État, est présidé par Bruno Lasserre, ancien vice-président du Conseil d'État et se compose de Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Nathalie Collin, directrice générale adjointe du groupe La Poste, ancienne co-présidente du directoire de Libération et ancienne directrice général du groupe Le Nouvel Observateur, Camille François, chercheuse à Columbia University et Anne Perrot, inspectrice générale des finances.

    Un contexte particulier pour la presse et le droit d'information

    Entre la longue grève menée par les collaborateurs du JDD, la garde à vue de la journaliste Ariane Lavrieux et la perte de confiance des Français pour les médias, la montée en puissance des réseaux sociaux comme source d’information et l’utilisation des différentes intelligences artificielles, le lancement de cette consultation intervient dans un contexte particulier. Plusieurs syndicats de journalistes dénoncent une forme d’opacité autour des ces États généraux de l'information. 

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    “Pour que ces États généraux soient utiles, il faudrait déjà urgemment changer de méthode et associer les quatre organisations syndicales représentatives des journalistes”, déclarent les syndicats professionnels SNJ, SNJ-CGT, CFDT Journalistes et SGJ-FO dans une communiqué. “Pour l’instant, nous sommes loin du compte, alors que ce sont elles qui, en entreprise, au quotidien, sont en première ligne des combats pour l’information. Nous attendons toujours d’être avisés officiellement des objectifs et du déroulement de cette initiative. Cette opacité et la mise à l’écart des interlocuteurs sociaux de la profession nous font craindre que ces états généraux ne se résument qu’à une nouvelle opération de communication.” 
     

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