En dépit de la crise sanitaire, la Cnil n'a pas chômé. L'année 2020 a été l'occasion pour la Commission nationale de l'informatique et des libertés de prodiguer de multiples conseils aux pouvoirs publics dans la conduite des systèmes d'information sanitaires. Notamment pour les applications StopCovid-TousAntiCovid, mais aussi les dispositifs SI-DEP, Contact Covid, et Vaccin Covid.
Au-delà du contexte sanitaire, la Cnil a proposé des contenus en ligne sur la continuité pédagogique, le télétravail, et la distribution de masques par les collectivités. Et trois ans après l'entrée en application du RGPD, elle a également reçu 13 585 plaintes soit une augmentation de 62,5 %. "Ce chiffre, toujours élevé et constant par rapport à 2019, confirme une prise de conscience conséquente des Français vis-à-vis de leurs droits" explique-t-elle dans son rapport d'activité portant sur l'année 2020.
Manquement relatif aux cookies
Côté sanctions, la main de la Cnil n'a pas tremblé. En 2020, elle a infligé des amendes pour "un montant total record" de 138 489 300 euros. Parmi les entités qui se sont fait taper sur les doigts, on compte Google (100 millions d'euros pour manquement relatif aux cookies), Amazon (35 millions d'euros pour le même motif), Carrefour (2,25 millions d'euros pour des manquements sur les durées de conservation).
La Cnil souligne que ces sanctions "ont concerné des secteurs d’activité et des acteurs très divers, ainsi que des manquements très variés". A l'échelle internationale, la Commission "a adopté, pour la première fois, une sanction en coopération avec ses homologues européens, dans le cadre du mécanisme prévu par le RGPD, le guichet unique".