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Le voleur compulsif d'archives écumait les services d'archives d'Europe occidentale

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    Les archives étaient dissimulées dans des mallettes équipées d'un double fond (RTC-Télé Liège)
  • Pendant plusieurs années, un pillard a méthodiquement dérobé environ 100 000 documents en Belgique, en France, en Allemagne et en Italie.

    C'était l'un des lecteurs les plus réguliers des Archives de l'Etat de Liège en Belgique. Agé d'une soixantaine d'années et cultivant la discrétion, l'homme se livrait en réalité à un drôle de manège. Il demandait à consulter d'importantes quantités d'archives mais, une fois en possession des documents, il les consultait à peine. Ce qui a fini par intriguer les archivistes belges : "chaque fois qu'il venait, on essayait de le prendre en flagrant délit mais c'était peine perdue" se souvient Bruno Dumont, ancien directeur des Archives de l'Etat ; "nous avons prévenu la Police judiciaire qui a fini par l'interpeller sur le parking." Dans sa voiture, les limiers de la PJ ont mis la main sur deux mallettes équipées d'un double fond et remplies d'archives.

    Les larcins de ce voleur en série ont commencé en 2002 et n'étaient pas limités aux Archives de l'Etat de Liège. "Il a volé un nombre considérable de documents et pas seulement à Liège" explique Michel Trigalet, actuel directeur des Archives de l'Etat dans un entretien accordé à nos confrères de RTC-Télé Liège ; "il fréquentait l'ensemble des dépôts d'archives en Belgique, en France, en Allemagne, en Italie..." Les performances du malandrin révèlent un certain savoir-faire : les archivistes lui attribuent le vol d'environ 100 000 documents.

    Signatures de personnages historiques

    Les motivations du pillard sont désormais connues. Il s'intéressait notamment aux signatures de personnages historiques, aux marques postales et aux cachets de cires qui peuvent facilement s'écouler sur le marché interlope de la rapine.

    Bonne nouvelle pour les Archives de l'Etat de Liège, l'essentiel des documents volés a été restitué mais les archivistes doivent désormais s'atteler à une tâche chronophage : expertiser chacun des documents et les reconstituer avec leur cote. Autre bonne nouvelles pour les Archives municipales de Reims visitées par le voleur : des archives lui ont été restituées au mois de juillet dernier, notamment des documents de l'époque napoléonienne.

     

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