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De sa scolarité à Amiens, Pauline Longin se souvient d’un goût immodéré pour la littérature et le théâtre. C’est donc en toute logique qu’elle décroche un baccalauréat littéraire, avec option théâtre, en 2004 : "rien de tel pour se forger une bonne culture générale et développer le sens critique. Des qualités qui me servent encore aujourd’hui dans le cadre professionnel".
Responsable de la documentation et de l’archivage au sein de l’Établissement public de sécurité ferroviaire, où elle officie également en tant que déléguée à la protection des données personnelles (DPO), Pauline Longin y assure la gestion de l’information, des données et des documents. Une mission protéiforme qui l’amène à mettre en place une politique de gouvernance de l’information et des documents engageants. Mais aussi à animer la politique d’archivage de cet établissement public qui assure, en France, les fonctions d’autorité nationale de sécurité ferroviaire.
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Le virage de la dématérialisation
Passée par des études d’histoire, elle rejoint l’INTD du Conservatoire national des arts et métiers en 2008 pour une formation de cheffe de projet en ingénierie documentaire : "une année fantastique, car l’INTD a su prendre le virage de la dématérialisation et donner des clés sur des sujets variés, comme les bases de données et les langages informatiques (SQL, HTML…) ou encore les outils de gestion de contenu. Il y a vingt ans, il fallait absolument aller vers ces technologies, de la même façon qu’il faut désormais absolument s’intéresser à l’IA."
Parallèlement à l’INTD, elle travaille quelques mois au sein de la Fondation Charles de Gaulle, où elle est chargée de la valorisation de fonds d’archives privés et de la rédaction d’instruments de recherche. Elle intègre également le Centre national de la littérature pour la jeunesse, de la BnF, comme stagiaire ingénieure documentaliste.
Retour un an plus tard dans sa région d’origine, où, tout juste diplômée, elle décroche un poste de responsable du centre de documentation de l’école d’ingénieurs UniLaSalle Beauvais, spécialisée dans les sciences de la Terre. Elle y passe quatre années avant de rejoindre son poste actuel à Amiens.
Les enjeux documentaires de l’IA
Au milieu de toutes ces activités, une question la taraude : comment suivre l’évolution incessante des outils utilisés dans le monde des archives et de la documentation ? "Il est indispensable de se former tout au long de sa vie professionnelle, surtout à l’heure où l’intelligence artificielle bouleverse nos pratiques", explique-t-elle. "Que ce soit dans mon poste actuel ou bien à l’ADBS, je suis amenée à expliquer les enjeux documentaires de l’IA. Nos métiers ont ce rôle de conseils et de diffusion des bonnes pratiques dans le domaine de la gouvernance de l’information".
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Sa vie se déroule également dans le monde associatif, notamment au sein d’une association qui organise depuis 40 ans "Le Souffle de la Terre", un spectacle nocturne consacré à l’histoire de la Picardie. Le public répond présent, avec 16 000 personnes par saison. Il s’agit pour elle d’un travail bénévole de communication interne (l’association compte près de 900 bénévoles) et de figuration au sein du spectacle, qui représente à ses yeux "une source d’inspiration pour le travail collectif…".
Elle like
- Sa ville préférée : Amiens ! Ville idéale, selon Jules Verne, mais surtout pour sa cathédrale, ses hortillonnages, ses canaux et son dynamisme culturel.
- Sa chanson préférée : "C’est ta chance", de Jean-Jacques Goldman, enregistrée dans ma playlist "motivation". Elle m’assure qu’on forge son destin à force de courage, de patience, d’apprentissages et de lumière intérieure.
- Le personnage historique qu’elle aurait aimé être : Suzanne Briet ! Pionnière en France des sciences de l’information et de la communication, elle a promu la démocratisation de l’accès au savoir et étendu la notion de document, "quelle que soit sa forme matérielle".
