Un livre - Le livre - Une filière en danger ?

Le livre – Une filière en danger ? par François Rouet. La Documentation Française

 

François Rouet. – Paris : Documentation Française (La), 2013. - 237 p. - ISBN : 330-3-331-95372-2 19,50 euros

François Rouet cherche à exposer, d’une manière pédagogique bien que parfois emphatique, les mutations et « les lignes de force d’une filière qui recèle une diversité affirmée, mais n’en possède pas moins une unité certaine ».

L’auteur divise son propos en cinq parties : l’économie éditoriale, la vente des livres et leur commercialisation, les pouvoirs publics, la régulation de la filière, enfin les perspectives de la filière du livre.

François Rouet ne fait pas reposer sur la révolution numérique toute la responsabilité de la « crise du livre ». Le processus de concentration de l’édition, les nouveaux formats de production avec la percée du livre de poche, la vulgarisation du livre en grandes surfaces, la médiatisation à outrance mettant en place le phénomène des best-sellers et la multiplication des nouveautés créant une concurrence sans merci sont autant de causes de mutations qui ont transformé le monde du livre.

A l’aune du numérique, qu’en est-il de l’avenir du livre ? Une question essentielle reste en suspens : le livre papier et le livre numérique, complémentaires ou indépendants. Il est raisonnable d’envisager « l’émergence d’une nouvelle filière, qui est celle du livre numérique, destinée à s’affirmer face à celle du livre papier au fur et à mesure que le premier s’enrichira et deviendra véritablement multimédia, attestant d’un nouveau mode d’expression ».

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La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.