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Comores : la dernière bibliothèque publique ferme définitivement ses portes

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    Salle de lecture de la médiathèque Salim Hatubou à Moroni (lalanbik.org)
  • Dépourvue de financement et face au délabrement de l'Etat comorien, la bibliothèque Salim Hatubou a été contrainte de mettre un terme à ses activités.

    La bibliothèque publique Salim Hatubou de Moroni, capitale des Comores, a fermé ses portes. Une triste décision qui doit beaucoup au délabrement de l'Etat comorien : selon Radio France International, la puissance publique n'était plus en mesure de payer le salaire de 300 euros de la seule bibliothécaire de l'établissement.

    L'écrivain comorien Mohamed Toihiri pointe lui aussi l'absence du gouvernement : "l’État comorien n’a jamais eu un rôle sur le plan de la culture et nomme un soi-disant chargé de la Culture mais sans lui offrir les moyens pour réaliser sa mission". Même analyse pour Soumette Ahmed, directeur du Centre de création artistique et culturelle des Comores qui estime que "on arrive à bout parce qu’on ne peut pas tenir cette bibliothèque-là. Malgré tout cela, c’est toute une machine qui n’a pas marché. C’est la machine de l’Éducation, la machine du ministère de la Culture qui n’ont pas su profiter de l’opportunité de ces bonnes volontés qui étaient là pour aider, accompagner, pousser."

    La bibliothèque Salim Hatubou proposait un fond de 11 000 ouvrages, une DVD thèque de 500 titres, un cyberespace contenant 10 postes de travail, des tablettes  destinées à la lecture numérique et une ludothèque. Ces ressources documentaires seront dispersées auprès des établissement scolaires comoriens.

     

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