L'intelligence artificielle fait plus de 200 victimes chez Onclusive

Coup de tonnerre chez Onclusive. La société spécialisée dans la veille médiatique va procéder à un plan de licenciements qui devrait toucher plus de 200 personnes sur 447 salariés. En cause le recours à l'intelligence artificielle qui a eu raison "de nombreux systèmes et infrastructures obsolètes hérités de nos sociétés fondatrices."

Dans un communiqué, Matthew Piercy, président de "Reputational Intelligence France" chez Onclusive, estime que cette décision était devenue inéluctable avec l'apport de l'intelligence artificielle : "nous introduisons de nouvelles technologies et de nouveaux outils qui offriront à nos clients un service plus rapide et plus fiable. Je suis convaincu que la transformation que nous entreprenons permettra à Onclusive de sortir de cette période de transition plus forte, plus stable et mieux préparée pour l'avenir."

Des prestations de veille confiées à l'IA

A ce jour, on ne connaît pas les postes qui seront directement visés par le plan de licenciements. "La direction nous demande d’accepter cette 'mutation technologique', et refuse de parler de suppression de postes" explique une représentante du CSE ; "derrière ce prétexte de 'mutation technologique', il y a surtout la volonté d’économiser de l’argent en réduisant les effectifs et les coûts de production. Se cache également une délocalisation à Madagascar, avec la reprise de revues de presse".

On ignore également le sort qui sera promis à l'éditeur de plateformes de veille Digimind qui avait été racheté par Onclusive au mois de juillet 2022. Quelques jours après l'annonce des licenciements, le compte LinkedIn d'Onclusive affiche 32 postes à pourvoir.

Acteur important de la communication, Onclusive commercialise un ensemble de prestations : veille médiatique et réputationnelle, conception de revues de presse, études et conseil... Autant de tâches qui peuvent être désormais confiées à l'IA selon de nombreux spécialistes.

Le plan de licenciements devrait intervenir à partir du mois de janvier 2024 et durer tout au long du premier semestre.