Des parlementaires réclament "une véritable politique nationale de l'intelligence artificielle"

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    Pour le développement d'une filière française ou européenne autonome (Freepik Premium / Supertramp)
  • Des députés et des sénateurs dévoilent une série de recommandations alors que la France s'apprête à accueillir le Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle au mois de février 2025.

    Plus de 300 pages pour doter la France d'une "une véritable politique nationale de l'intelligence artificielle". Des parlementaires réunis au sein de l'OPECST (Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques) invitent l'Etat à aller plus loin que la création d'un simple secrétariat d'Etat à l'IA. Car, à leurs yeux, le bilan n'est pas brillant avec "des résultats insuffisants, la France ayant continué à décrocher au niveau international depuis 2018".

    Prenant acte des enjeux politiques et technologiques de l'intelligence artificielle, ils n'hésitent pas à paraphraser Marx et Engels : "un spectre hante le monde, le spectre de l’intelligence artificielle".

    Des données issues de la culture française

    Les 36 députés et sénateurs qui composent l'OPECST viennent de dévoiler 18 recommandations portant, entre autres, sur la souveraineté numérique. Ils demandent notamment la garantie du contrôle des données issues de la culture française et la création de jeux de données autour des cultures francophones ainsi que le développement d'une filière française ou européenne autonome sur l'ensemble de la chaîne de valeur de l'intelligence artificielle.

    Pour autant, l'OPECST juge indispensable de s'emparer de l'IA face aux "représentations catastrophistes" et préconise le lancement de grands programmes de formation à destination des scolaires, actifs et du grand public.

    Autre proposition, placer la gouvernance mondiale de l’IA sous l’égide d’une seule organisation internationale  à savoir l’ONU, seule organisation pleinement légitime sur le plan multilatéral". Une initiative qui pourrait être abordée à l'occasion du Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle organisé par la France les 10 et 11 février 2025.


     

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    La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.