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Metro France, le Dam au service de l'efficacité

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    Le Dam de Metro France est composé de plus de Dam de plus de dix mille assets. (Freepik/Jannoon028)
  • Le grossiste alimentaire Metro France s’est doté d’une solution de Dam pour alimenter son écosystème numérique et fluidifier la gestion de plus de 10 000 fichiers iconographiques. Un pari gagnant qui repose notamment sur un important chantier de renommage du corpus existant.

    notif-qiota-gp79-archimag.pngenlightened RETROUVEZ CET ARTICLE ET PLUS ENCORE DANS NOTRE GUIDE PRATIQUE : DAM : BIEN MAÎTRISER SES RESSOURCES MULTIMÉDIAS

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    Bien connu des restaurateurs et des commerces indépendants, Metro France fait figure d’acteur incontournable dans le domaine de la restauration et des métiers de bouche. Sur son site, on ne compte plus les références mises à disposition des professionnels : des fruits et légumes, des produits de la mer, des pièces de boucher, de l’épicerie sucrée, des boissons… Sans oublier une marketplace (site e-commerce multivendeurs) qui élargit encore le catalogue de l’entreprise avec des ustensiles de cuisson, du matériel d’hygiène et de nettoyage ou encore des outils de stockage.

    "Tout ce qui se mange et qui se boit a été photographié !", explique Christophe de Baere, responsable éditorial au sein de la Communication digitale chez Metro France. "À ce jour, nous disposons dans notre Dam de plus de dix mille assets, composés essentiellement de photos et de vidéos qui représentent 125 gigaoctets de données dans mille répertoires différents !" Ce corpus iconographique sert essentiellement à produire des contenus qui sont diffusés sur les différents canaux de communication de l’entreprise (site institutionnel, blog, réseaux sociaux).

    C’est en début d’année 2024 que Metro France a décidé de sauter le pas et de se doter d’une solution de Dam. Au terme d’une étude portant sur plusieurs outils, l’entreprise a choisi l’éditeur Scaleflex. "Jusqu’ici, nous stockions tous nos fichiers sur des serveurs avec des répertoires que nous essayions de structurer un minimum (par thèmes, par années…), mais cela nuisait à notre efficacité", poursuit Christophe de Baere.

    Il était en effet très difficile pour l’équipe de retrouver des photos déjà réalisées et elle avait tendance à refaire des clichés qu’elle possédait déjà. "Cela nous a conduits à nous tourner vers un véritable outil professionnel. Un service de communication digitale comme le nôtre, qui dispose d’un pôle dédié aux réseaux sociaux, travaille souvent dans l’urgence. Nous avons besoin de trouver rapidement tout ce dont nous avons besoin, en l’occurrence des fichiers, afin d’illustrer une page internet, un article de blog ou bien un post diffusé sur nos réseaux sociaux".

    Lire aussi : Bien choisir sa solution de digital asset management (Dam) : conseils et comparatif

    Adieu WeTransfer, bienvenue au Dam

    Un autre facteur a joué en faveur du Dam : la sécurité informatique. Metro France a en effet érigé la lutte contre les cyberattaques en priorité et pris la décision de migrer l’essentiel de ses logiciels en mode SaaS. Or, transmettre des fichiers volumineux via des services en ligne du type WeTransfer a été interdit par la sécurité informatique. Pour l’équipe de communication digitale, qui avait l’habitude de procéder de cette façon durant des années, il a fallu changer les habitudes.

    Les communicants sont en effet en relation quotidienne avec des agences qui produisent les photographies et les vidéos diffusées sur les différents canaux de communication de Metro France. "Nous travaillons avec plusieurs agences et cela représente de nombreuses personnes externes dont il faut gérer les droits d’accès", explique Christophe de Baere. "Par rapport aux services de transfert de fichiers volumineux, le Dam représente un avantage important lorsqu’il s’agit d’accorder un droit de déposer des fichiers".

    Dans la pratique, des autorisations sont désormais accordées à des utilisateurs extérieurs pour qu’ils puissent accéder à certains espaces dans un cadre collaboratif. Ces droits d’accès peuvent être ponctuels ou définitifs, en fonction des contrats passés entre Metro France et les agences de production.

    Lire aussi : Le DAM, source d’inspiration des opérations de marketing et communication

    Un important chantier de renommage

    La prise en main du Dam a été facilitée par une formation d’une journée dispensée par l’éditeur Scaleflex. Aux yeux de Christophe de Baere, "il s’agit d’un outil simple à utiliser, mais qui suppose de la rigueur dans le renommage des fichiers". L’éditeur a en effet conseillé à l’équipe de Metro France d’être précise et ordonnée dans l’utilisation des tags associés aux assets et un important travail de renommage des 10 000 photos et vidéos existantes a été entrepris. "Nous avons épluché tous les fichiers pour parvenir au meilleur résultat possible", poursuit-il. "Ce chantier a nécessité la collaboration de trois membres de l’équipe et s’est étalé sur plusieurs mois."

    Très concrètement, un cliché montrant une scène en cuisine est, par exemple, décrit avec les termes "cuisine" et "chef". Ces règles de nommage ont été actées au terme d’une réunion de cadrage qui a fixé la nomenclature utilisée. Celle-ci est désormais consignée dans un document que chacun peut consulter en cas de doute. C’est en particulier le cas des alternants qui peuvent faire des recherches sans connaître le vocabulaire spécialisé des grossistes alimentaires.

    "Aujourd’hui, nous recueillons les fruits de ce chantier de plusieurs mois", se réjouit Christophe de Baere. "Lorsque nous lançons une recherche, nous trouvons désormais facilement n’importe quel visuel. Nous récupérons en efficacité tout le temps que nous avons passé sur le chantier de renommage."

    Le partage de fichiers sans la lourdeur des pièces jointes

    Autre bénéfice, la possibilité de partager des fichiers avec d’autres communicants de l’entreprise (internes et externes) qui sollicitent la solution de Dam pour accéder aux visuels. Naguère, ce partage passait par l’inévitable pièce jointe envoyée par courriel.

    Un processus chronophage et susceptible de générer des dysfonctionnements lorsque le poids des fichiers joints atteint plusieurs dizaines de mégaoctets. Aujourd’hui, un lien de téléchargement leur est envoyé leur permettant d’accéder à une sélection d’assets. Les besoins exprimés par Metro France rejoignent les attentes que Scaleflex observe chez la plupart de ses clients : "les besoins en Dam ont beaucoup évolué", indique Jean-François Lecas, chief experience officer de l’éditeur. "

    "Au départ, les demandes étaient surtout centrées sur la gestion et la centralisation des actifs (images, vidéos, sons, documents). Aujourd’hui, elles sont plus précises et portent sur l’automatisation et l’intelligence artificielle. Les clients recherchent des outils pour gagner du temps, enrichir les médias et organiser les contenus plus facilement. Ils souhaitent également intégrer le Dam facilement dans leur écosystème, sans effort supplémentaire. Nos clients nous sollicitent principalement pour gérer et distribuer efficacement leurs actifs numériques (souvent de gros volumes), en facilitant leur accès et leur partage, en interne comme en externe."

    Intelligence artificielle générative

    Une chose est sûre, l’intelligence artificielle (IA) fait aujourd’hui partie du vocabulaire des solutions de Dam. Notamment pour automatiser certaines tâches, comme l’indexation des contenus, la recherche et l’enrichissement des métadonnées. Pour Christophe de Baere, les apports de l’IA, et notamment de l’IA générative, peuvent être nombreux : "demain, l’IA nous aidera certainement à créer de toutes pièces des visuels que nous ne possédons pas encore", explique-t-il. "Par exemple, un restaurant de tel type, avec un cuisinier qui est en train de préparer tel plat… Nous avons déjà réalisé quelques tests, mais, à ce jour, le résultat n’est pas très satisfaisant. En revanche, je suis certain que nous obtiendrons des résultats complètement fous d’ici quelques années et nous n’aurons plus besoin d’aller dans des bandes d’images pour trouver des photos…"


    Metro France

    Metro France est un grossiste alimentaire spécialisé dans la restauration et les métiers de bouche. Né en 1971, il regroupe aujourd’hui 9 500 collaborateurs et propose 7 000 produits du terroir. L’entreprise travaille avec 4 000 fournisseurs, en majorité des PME françaises. Metro France est à l’origine, en janvier 2020, de la Charte Origine France qui vise à promouvoir les produits agricoles français dans la restauration indépendante. Son chiffre d’affaires s’est élevé à 5,3 milliards d’euros en 2023.

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