Le poids des pages web a été multiplié par 155 entre 1995 et 2022 ! "En grande partie parce que les sites Internet et autres services en ligne sont mal conçus" estime Frédéric Bordage qui a dirigé la 5ème édition de son référentiel d’écoconception web. Cet ouvrage, publié en open source et disponible en ligne, propose pas moins de 115 bonnes pratiques à destination des développeurs et concepteurs de sites web.
A commencer par l'élimination des fonctionnalités non essentielles : 70 % des fonctionnalités demandées par les utilisateurs ne sont pas essentielles selon plusieurs études (Cast Software et Standish Group notamment) et 45 % ne sont jamais utilisées. "En réduisant la couverture et la profondeur fonctionnelle de l’application, on abaisse son coût de développement initial, sa dette technique et les impacts environnementaux associés" selon Green IT.
Saisie assistée et poids des images
Autre recommandation, préférer la saisie assistée à l'autocomplétion. Cette dernière permet de suggérer à l’utilisateur des résultats correspondant à sa recherche pendant sa saisie. Or, l’autocomplétion consiste à envoyer une requête au serveur à chaque caractère saisi pour récupérer les résultats correspondants. "On peut donc avoir beaucoup de requêtes effectuées et beaucoup de ressources dépensées."
Sans surprise, l'iconographie contribue à l'empreinte environnementale des sites web. Pour réduire la bande passante consommée par les images, il est conseillé de les optimiser en portant une attention particulière aux formats : "en moyenne, une image .webp sera 30% plus légère qu’une image .jpeg ou qu’une image .png. Une image .avif sera jusqu’à 20% plus légère qu’une image .webp et 50% plus légère qu’une image .jepg."
Bonne nouvelle, le référentiel propose une série d'outils permettant de réduire le poids des images : Squoosh, Cloudinary, ImageMagick, PngCrush, JpegTran…