Le paradoxe de la collaboration en entreprise, boudée mais estimée par les salariés français

11% des salariés Français utilisent les outils sociaux pour collaborer contre 19% en Allemagne, 18% en Italie, 25% en Hollande, 21% en Suède et 16% en Grande-Bretagne. CJO/Archimag

 

La dernière étude Delloite Digital Collaboration montre que la France est à la traîne dans l’adoption d’outils dédiés à la collaboration en entreprise. Pourtant, les salariés Français sont les premiers à juger que les outils collaboratifs améliorent leur productivité. Paradoxe.

La collaboration est loin de faire l’unanimité dans les entreprises européennes, où seuls 18 % des salariés auraient recours à des outils sociaux pour collaborer. En la matière, la France constitue la part de salariés répondant la plus faible de tous les pays interrogés, puisqu’un seul salarié français sur dix utiliserait de tels outils (11 %). 

Ces chiffres sont rapportés par la dernière étude de Deloitte Digital Collaboration pour Google, laquelle a interrogé plus de 3 400 personnes en France, en Allemagne, en Italie, en Hollande, en Suède et en Grande-Bretagne.

L’intranet, champion de France

Les outil sociaux ne sont pas les seuls vecteurs de collaboration auxquels s’est intéressée l’étude. En effet, le mail et l’intranet constituent les deux principaux outils collaboratifs évoqués ex-equo par 85 % des répondants. Chez les Français, l’intranet arrive en tête des outils collaboratifs utilisés avec 87 % de réponses positives.

Arrivent ensuite les disques réseau partagés (67% en Europe et 62% en France), l’email cloud (52 % en Europe et 51 % en France), les outils de création de documents cloud (51 % en Europe et 53 % en France), la vidéo conférence (36 % en Europe et en France) ou encore les outils de partage de fichiers en ligne (20 % en Europe et 18% en France).

Paradoxe

Pourtant, le grand paradoxe de cette étude se trouve dans les 62 % des salariés français estimant que les outils collaboratifs améliorent leur vie au travail, et en particulier en termes de productivité et de qualité de communication.

Les Français sont d’ailleurs plus nombreux à reconnaître la valeur de ces outils que la moyenne des utilisateurs européens (56 %). Seuls 43 % de leurs voisins allemands partagent cet avis.

Pourquoi un tel écart entre l'utilité reconnue de ces outils et leur déploiement effectif dans les entreprises ? En quoi l'offre des éditeurs ne réussit-elle pas à convaincre les managers ? Le diable se trouvant dans les détails, se cacherait-il dans les performances technologiques ou dans le manque d'accompagnement des utilisateurs ?

 

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