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Open data et datavisualisation : que faire des données qui dorment dans des tableurs ? 

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    Open data et datavisualisation : le tableau de bord de suivi de la pandémie de Covid-19. (gouvernement.fr)
  • En une décennie, le mouvement de l’open data (ouverture des données publiques) s’est progressivement répandu en France. Mais les fichiers bureautiques bruts mis à disposition des citoyens sont peu attractifs. Heureusement, les projets de datavisualisation ne manquent pas.

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    Dix ans après son lancement, Data.gouv.fr a atteint sa vitesse de croisière. La plateforme d’ouverture des données publiques propose désormais plus de 36 400 jeux de données (chiffre constaté au mois de février 2021).

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    Les avantages de la datavisualisation pour l'open data

    De nouveaux fichiers sont injectés tous les jours ou presque sur le portail gouvernemental et la crise sanitaire de Covid-19 lui a permis de mettre à disposition des citoyens de nombreuses données : lieux de vaccination, données relatives aux stocks et aux livraisons de vaccins, sites de prélèvement pour les tests Covid-19, nombre de patients en réanimation…

    Mieux : toute cette documentation est présentée sous la forme d’un tableau de bord interactif. Pour les internautes, cette visualisation présente un double avantage : elle est facile à comprendre et elle se révèle bien plus digeste que d’interminables tableaux de chiffres.

    Lorsque la datavisualisation s’intéresse aux jeux de données de la plateforme Data.gouv.fr (logement, résultats électoraux, environnement, infrastructures numériques…), cela donne des résultats intéressants.

    C’est par exemple le cas des statistiques relatives au déploiement de la 5G et produites par le comparateur de forfaits Ariase qui a réalisé un palmarès des villes de France les mieux équipées par rapport à leur population. Ces villes sont classées par type (métropoles, grandes villes, villes moyennes et communes) et apparaissent sur une carte interactive : une fonction de zoom permet d’avoir une vue générale sur les zones les plus couvertes.

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    Notons que cette datavisualisation est réalisée par Ariase qui a décidé de mettre le fichier des données brutes au format CSV à disposition des internautes désireux d’effectuer leur propre mise en page.

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    Rendre accessibles les données ouvertes au plus grand nombre

    Le marché de l’open data a créé des vocations chez les amateurs d’infographie et de datavisualisation. Car le travail ne manque pas :

    « Souvent, les données ouvertes ne sont pas exploitées comme elles pourraient l’être. Elles dorment dans des tableurs et ne sont que difficilement consultables », constate DataFrance qui a pour ambition « de rendre accessibles les données ouvertes au plus grand nombre via une interface simple de consultation ».

    Exemple avec sa carte nationale interactive qui permet d’explorer toutes les données disponibles pour les 36 658 communes françaises. Très facile à prendre en main, cette datavisualisation se compose d’une carte de France et d’un panneau. Sur ce dernier, neuf catégories de données sont proposées aux internautes : population (revenus, âge, densité, présence d’étrangers…), transports (aéroports, stations-service…), économie (offres d’emploi…), politique (résultats électoraux)…

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    Il suffit de cliquer sur l’une de ces catégories pour voir apparaître un deuxième niveau d’information. Ainsi pour la catégorie « transports » : gares ferroviaires, bornes de recharge pour les véhicules électriques, accidents de la route, etc.

    En cochant l’une de ces sous-catégories, la carte réagit en une fraction de seconde pour afficher les pictogrammes correspondants. Bien entendu, une fonction zoom permet de resserrer la recherche sur une zone particulière.

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    Data et qualité de vie

    Autre exemple de datavisualisation, les indices de qualité de vie dans les communes. DataFrance réutilise les données de la base permanente des équipements de l’Insee pour attribuer une note aux communes. Moustiers-Sainte-Marie (Alpes-de-Haute-Provence) obtient la note de 8,4 sur 10 grâce à la présence de nombreux commerces et services. Cinq critères de qualité de vie ont été retenus : éducation, santé, services, commerces, sports et loisirs. Chacun de ces critères est documenté par des données produites par des entités publiques : ministère, Insee, etc.

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    « Évaluer la qualité de vie d’une commune en une seule note synthétique est un exercice très difficile car cela requiert de nombreux paramètres », reconnaît DataFrance ; « ces paramètres ont tendance à varier en fonction de chaque personne. Ainsi, le fait de n’avoir aucun restaurant ou bar dans une commune pourra être considéré comme une source de tranquillité pour certains ou comme un point négatif pour d’autres. Les indices DataFrance ne visent donc pas à donner un reflet exact de la qualité de vie d’une commune, mais plutôt à offrir une première indication qui pourra par la suite être approfondie grâce à l’ensemble des données que nous proposons ».

    Au sein des ministères, on se met également à la datavisualisation. Le ministère de l’Économie vient de mettre en ligne un outil de datavisualisation territorialisée des données relatives aux projets industriels soutenus dans le cadre du plan « France relance ».

    Une carte interactive indique pour chaque région et département le nombre de projets soutenus, le montant des aides de l’État, etc. Conçu par la direction générale des entreprises avec l’appui du Bercy Hub de Bercy, l’outil permet également de visualiser d’autres indicateurs comme la décarbonation de l’industrie.

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    Le Géoportail de l’urbanisme

    Incontournable source d’information pour les collectivités et les professionnels de l’urbanisme (bailleurs sociaux, promoteurs, notaires, agences immobilières…), le Géoportail de l’urbanisme propose trois types de données : les documents d’urbanisme (plans locaux d’urbanisme, cartes communales), les schémas de cohérence territoriale et les servitudes d’utilité publique (plans de prévention des risques naturels ou technologiques par exemple).

    « Il est le seul portail à posséder une base de données aussi vaste en matière de documents d’urbanisme », précise le ministère de la Transition écologique.

    Depuis le 1er janvier 2020, les collectivités territoriales ont l’obligation de publier les nouveaux documents d’urbanisme sur le Géoportail de l’urbanisme. Côté interface graphique, il permet une visualisation cartographique des zonages des documents d’urbanisme et une consultation à la parcelle du droit à construire qui s’applique. Le géoportail offre aussi une possibilité de téléchargement complet des pièces des documents d’urbanisme au format PDF.

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