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21 % seulement des organisations françaises sont “data centric”

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    La moitié des répondants estiment que leur entreprise partage que partiellement leurs données.
  • Selon une récente étude réalisée par Opendatasoft et Odoxa, seules 2 organisations françaises sur 10 sont considérées comme “data centric”, c’est-à-dire qu’elles utilisent la donnée comme un levier de transformation. Une réticence qui marque un problème d’acculturation.


    L’étude d’Opendatasoft est claire : seulement 21 % des organisations interrogées sont considérées comme “data centric”. L’éditeur français d’une solution de partage de données a publié une étude menée par l’institut de sondage Odoxa sur la démocratisation des usages de la donnée dans les organisations en France. En octobre 2022, le cabinet a interrogé 541 décideurs « data » dans les organisations françaises publiques et privées de 50 salariés ou plus. Les résultats peuvent surprendre : “Si 78 % des organisations sont déjà engagées dans une démarche de valorisation de données, elles ne sont en revanche que 21 % à l'utiliser comme un véritable levier de transformation”, indique Opendatasoft. 22 % des organisations ne sont quant à elles toujours pas dotées d’une stratégie de démocratisation de la donnée. 

    De cette étude ressort quatre grands profils d’organisations, allant des sociétés dites “data centric” qui ont transformé leur façon de travailler et leur stratégie d'innovation grâce aux données, aux profils dits des “non engagés”. La majorité des groupes concernés sont considérées dans un entre-deux. Ainsi, une organisation sur trois est dite « conventionnelle ». Le dernier profil qui se distingue, selon l’éditeur Opendatasoft, “à la croisée des chemins”. Ces organisations démocratisent leurs données et sont en cours d’adaptation, mais elles restent tout de même réticentes face aux stratégies de centralisation de la donnée.

    Des questions sur l’utilisation de la donnée persistent 

    Bien que les organisations aient les moyens de rendre accessible et de faciliter l’utilisation la donnée, la majorité d’entre elles reste méfiante. En effet un tiers des répondants estiment qu’ils disposent des moyens nécessaires à l’utilisation de la donnée, mais que le problème relève plus d’une ouverture à la donnée et de la culture à adopter face à elle. Selon l’étude, 49 % des décideurs ont le sentiment que leur organisation ne réalise qu’un partage partiel de leurs données, pour des raisons de confidentialité et de sécurisation.

    Des chiffres qui tendent à d’évoluer 

    Malgré ces chiffres qui peuvent surprendre, 85% des répondants se veulent rassurants et souhaitent accélérer le développement de l’utilisation de la donnée dans les mois à venir. 
    “La bonne nouvelle c’est que 4 organisations sur 10 comptent accélérer dans les prochains mois en matière de ressources, d’outils, de formation et de culture data”, affirme Jean-Marc Lazard, co-fondateur et président d’Opendatasoft. Pour rattraper leur retard, la majorité des répondants s’engagent à créer des postes liés à l’utilisation de la donnée et à former ses collaborateurs dans les douze prochains mois, ainsi qu’à renforcer les investissements et la stratégie du partage et de l’utilisation des données. 

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    Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".
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