Une évolution qui va engendrer une réévaluation des infrastructures informatiques.
Sans surprise, la crise sanitaire mondiale de Covid-19 aura joué un rôle d'accélérateur dans la mutation qui bouleverse le monde du travail. Notamment pour les emplois liés à la connaissance (ingénieurs, comptables, consultants...) qui sont les plus éligibles au travail à distance. A l'échelle mondiale, "51 % de tous les travailleurs du savoir dans le monde devraient travailler à distance, contre 27 % en 2019" estime le cabinet Gartner.
Dans une étude rendue publique au mois de juin dernier, Gartner définit le travailleur à distance comme un employé travaillant hors du site de son entreprise au moins un jour complet par semaine (travailleurs hybrides) ou qui travaille entièrement à domicile. "La main-d'œuvre hybride est l'avenir du travail, les travailleurs à distance et sur site faisant partie de la même solution pour optimiser les besoins en main-d'œuvre des employeurs" précise Ranjit Atwal, directeur de recherche chez Gartner.
En France, 33 % des travailleurs du secteur de la connaissance seront en situation de télétravail en 2022, soit moins qu'en Allemagne (37 %) et surtout qu'au Royaume-Uni (52 %) ou aux Etats-Unis (53 %).
Plans de transformation numérique des entreprises
Cette évolution des pratiques entraîne à son tour un bouleversement des infrastructures informatiques utilisées par les travailleurs. "Jusqu'en 2024, les organisations seront obligées d'avancer d'au moins cinq ans les plans de transformation numérique des entreprises" estime le cabinet Gartner ; "ces plans devront s'adapter au monde de l'après-Covid-19, qui implique une augmentation permanente du travail à distance et des points de contact numériques".
Très concrètement, le travail hybride continuera de générer une forte demande de PC et de tablettes. En 2021, 500 millions de PC et de tablettes ont été commercialisées "pour la première fois dans l'histoire".