Publicité

La fonction DPO souffre d'un fort déficit en formation

  • dpo_formation.jpg

    fonction-DPO-souffre-fort-deficit-formation
    52 % des DPO jugent nécessaire de faire progresser leurs compétences informatiques et juridiques (Pixabay / RonaldCandonga)
  • Plus de la moitié des délégués à la protection des données estiment ne pas être suffisamment formés pour remplir leur mission.

    33 % des DPO n'ont reçu aucune formation et 24 % d'entre n'ont bénéficié que d'une formation limitée à 1 ou 2 jours. Résultat : plus de la moitié des délégués à la protection des données estiment ne pas être suffisamment formés pour remplir leur mission.

    Selon une étude réalisée auprès de  1 811 DPO pour le ministère du Travail (avec le soutien de l'AFPA, de la CNIL, de l'AFCDP et de l'ISEP), les besoins en formation n'ont jamais été aussi importants qu'aujourd'hui. "À ce constat, s’ajoute le nouveau profil des DPO - issus à 47 % de domaines extérieurs au juridique et informatique – et exerçant parfois la fonction à temps partiel" expliquent les auteurs de l'étude ; "selon leur domaine d’origine, certains DPO auront tendance à surévaluer la perception du niveau de maîtrise requis pour la fonction. La combinaison de ces différents éléments motive une très forte demande en formation."

    Des besoins en formation dans les domaines informatiques et juridiques

    Conscients de leurs limites, 31 % des DPO interrogés souhaitent suivre une formation complète (métier, juridique, informatique et communication- gestion de projet). Ce taux monte à 44 % chez les DPO ayant exprimé un besoin de formation lié à l’amélioration de l’exercice de la fonction.

    Dans le détail, les besoins en information varient selon le niveau de compétences des DPO. 52 % d'entre eux jugent nécessaire de faire progresser leurs compétences informatiques et juridiques, 56 % expriment le besoin d’améliorer les expertises spécifiques au métier de DPO, et 51 % font état d’un besoin de formation sur le traitement des données personnelles lié à certains secteurs d’activité ou environnements métier. Enfin, moins de la moitié (41 %) recherchent un accompagnement sur la communication et la gestion de projet.

     

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.