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Quelle est votre feuille de route à la tête du Cesin ?
Avec plus de 1 200 membres, le Cesin joue un rôle central dans l’écosystème cyber français. Ma feuille de route repose sur trois priorités : fédérer notre communauté, viser l’excellence opérationnelle et renforcer notre influence en France, comme à l’international.
Nous devons donc d’abord accroître les liens entre RSSI, notamment à l’échelle régionale, là où les besoins d’échange de proximité sont les plus vifs. Le Cesin est un levier collectif, qui permet aux professionnels de mutualiser les retours d’expérience, de partager leurs outils et d’élever ensemble leur niveau de maturité.
Cette dynamique doit s’inscrire dans une culture d’excellence : être à la hauteur des menaces implique de s’entraider, de transmettre, mais aussi de s’interroger collectivement sur nos pratiques. Le Cesin doit donc continuer à offrir des ressources concrètes, activables et utiles à toutes les tailles d’organisations.
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Enfin, nous avons un devoir d’ouverture, à la fois vers les autres filières du numérique, vers nos partenaires européens, et vers les institutions. La vice-présidence internationale confiée à Frank Van Caenegem, élu au bureau de l’Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité (Enisa) et à l’European Cyber Security Organisation (ECSO) pour trois ans, nous donne un vrai levier d’action. De son côté, Arnaud Martin, en charge des relations institutionnelles, porte notre voix auprès des pouvoirs publics.
Les organisations françaises sont-elles à niveau en matière de cybersécurité ?
Elles ont progressé : les grandes entreprises ont structuré leur cybergouvernance et les ETI montent en compétence. L’exemple des JO 2024 a démontré que la réussite est possible lorsque l’on s’engage collectivement. Mais des zones de fragilité persistent, notamment dans la chaîne d’approvisionnement, où les RSSI ont peu de leviers.
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La souveraineté de la cybersécurité française est-elle assurée ?
Le Cesin défend une approche pragmatique de la souveraineté numérique. Il ne s’agit pas d’exclure les technologies non européennes, mais d’offrir aux entreprises un véritable choix stratégique. Nous plaidons donc pour une souveraineté fondée sur la diversité et sur la qualité des solutions en adéquation aux besoins réels des organisations (car beaucoup de membres gèrent aussi un contexte international). C’est en assurant cet équilibre que l’Europe pourra bâtir une autonomie numérique crédible, sans sacrifier l’innovation ni l’ouverture.