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Fraude documentaire : l'IA et la blockchain au service des solutions

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    La fraude documentaire représenterait un préjudice de 40 milliards d’euros par an. (Racool_studio/Freepik)
  • Intelligence artificielle, blockchain… Les technologies actuelles sont de plus en plus sollicitées par les éditeurs de solutions de lutte contre la fraude documentaire. Un arsenal nécessaire face à l’augmentation des actes malveillants. Retrouvez notre tableau comparatif des solutions de fraude documentaire et à l'identité en fin d'article.

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    Si la fraude documentaire ne date pas d’hier, elle s’est massifiée avec la montée en puissance des services numériques. « Les fraudes ont augmenté de 86 % entre 2020 et 2021 », précise Marc de Beaucorps, CEO chez Finovox.

    Cette start-up fondée en 2019 et labellisée « Deeptech » par la BPI estime que la fraude documentaire représenterait en France un préjudice de 40 milliards d’euros par an.

    Dans ce domaine, les documents se retrouvent dans l’œil du cyclone. « C’est un véhicule naturel, une porte d’entrée classique et donc ultraempruntée », remarque Arnaud Tuffery, directeur solutions conformité et lutte contre la fraude chez Itesoft. « Dans un cas de fraude sur deux, un document est mis en jeu. »

     enlightenedAnnuaire des sociétés : Logiciel de fraude documentaire

    D’autant plus que du côté des fraudeurs, les technologies à disposition évoluent. Les nouvelles intelligences artificielles (IA) génératives s’installent de plus en plus dans les pratiques. Cyril Patou, VP Sales chez IDNow, plateforme de vérification d’identité et KYC (know your costumer ou connaissance client) le constate : « les mécanismes de fraudes à l’identité vont du document volé au falsifié. Les fraudeurs sont de plus en plus inventifs et à la pointe. Certains peuvent même utiliser des technologies de type “deep fake” (hypertrucage). »

    Même état des lieux pour Arnaud Tuffery : « c’est aujourd’hui très simple de transformer un document et l’IA aide pas mal. Il faut désormais analyser le contenu, mais aussi son véhicule, c’est-à-dire, les métadonnées et l’image dans son ensemble ».

    Lire aussi : Collecte-Pro, la nouvelle solution de collecte de documents de l’administration

    En contrepartie, les outils de la lutte contre la fraude évoluent pour s’adapter, mais également pour capter les avantages des technologies actuelles. « L’IA est intégrée depuis quelque temps dans nos solutions », explique Cyril Patou. « Elle nous sert à améliorer la rapidité des analyses et l’automatisation des services proposés. »

    Depuis deux ans, Finovox utilise aussi l’intelligence artificielle pour optimiser ses outils. « Nous nous en servons pour écrire du code, par exemple, mais les IA génératives ne sont pas exemptes d’erreurs. Surtout, nous ne nous séparons de personne dans l’équipe. Au contraire, nous augmentons notre efficacité », précise Marc de Beaucorps.

    Rapidité et automatisation de l’analyse

    La société Archipels, née d’un consortium composé par la Caisse des dépôts, EDF, Engie et La Poste, a fondé sa plateforme d’identité sur la blockchain. Elle permet ainsi de certifier un document en créant son empreinte numérique stockée sur le long terme et de vérifier si une facture d’énergie ou encore un bulletin de paie existent sur la blockchain. Comme une brique supplémentaire, l’API d’Archipels s’intègre principalement dans des solutions de lutte contre la fraude.

    « La blockchain et l’empreinte numérique permettent de confirmer l’authenticité de manière certaine », explique Hervé Bonazzi, CEO d’Archipels. « Nous pensons qu’elles vont se généraliser, avec l’arrivée de nouveaux concepts comme l’EU digital ID Wallet, le portefeuille d’identité numérique européen. Nous sommes à l’état de projet et son déploiement va prendre des années, mais la création d’attestations numériques certifiées dans un portefeuille numérique va fortement concourir à la lutte contre la fraude. »

    Lire aussi : Fraude documentaire : comment lutter efficacement ?

    Archipels a aussi intégré la question de la sobriété et de la souveraineté numérique dans ses pratiques, notamment à l’aide de data centers « verts » basés sur le territoire français. « Nous sommes à mon avis la première blockchain française à mesurer son empreinte énergétique. Depuis peu, c’est une vraie demande de nos clients et cela permet de nous différencier », détaille Hervé Bonazzi.

    De plus en plus de secteurs se tournent vers des solutions de lutte contre la fraude. Si les domaines de l’assurance ou encore de la banque sont déjà matures, les éditeurs de logiciels voient apparaître de nouveaux profils comme les collectivités locales ou l’immobilier.

    L’émergence de nouvelles réglementations, à l’image des travaux pour la protection de l’enfance autour du contrôle de l’identité pour l’accès aux réseaux sociaux des mineurs, vont aussi impacter le marché.

    >> Télécharger le comparatif des solutions de digital workplaces et de solutions collaboratives <<

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