Réputées pour leur dynamisme, les start up françaises font figure d'avant-garde mais leur rentabilité n'est pas toujours au rendez-vous. Selon une étude de la Direction générale des entreprises (DGE), le nombre de startups créées est passé de 13 000 en 2016 à 16 600 en 2021 et représente près de 200 000 salariés (dernier chiffre disponible). Mais il y a un hic : "la mortalité après 7 années des startups créées en 2016 serait trois fois plus importante que celle d’entreprises comparables mais moins impliquées dans l’innovation technologique."
Ce "taux de mortalité" particulièrement élevé s'explique par l'incertitude de leur modèle d'affaires qui limite leur accès aux instruments financiers traditionnels. "Leur jeunesse constitue également une barrière dans la mesure où les acteurs financiers ne peuvent fonder leur décision que sur un historique limité" constate la DGE. En 2021, le chiffre d'affaires se situait à plus de 700 000 euros pour un quart des jeunes pousses et ne dépassait pas les 200 000 euros pour la moitié d'entre elles.
Qu'est-ce qu'une start up ?
Pour autant, les jeunes pousses sont des pourvoyeuses d'emplois. L’emploi total y est passé d'environ 166 000 salariés en 2016 à presque 200 000 salariés en 2021, soit une hausse de 20%. Un quart d’entre elles dépassait dix salariés en 2021. Selon la DGE, "l’effectif salarié médian des startups créées en 2016 passe de 1 en 2017 à près de 4 en 2021 mais un quart dépasse 10 salariés en 2021".
Encore faut-il s'entendre sur la définition d'une start up. Pour la Banque de France, le terme ne recouvre ni une catégorie juridique, ni une catégorie statistique. Selon l'institution bancaire, trois grands critères permettent d'identifier une start up : un fort potentiel de croissance, l’usage ou la création d’une technologie nouvelle, et un besoin de financement souvent assuré par des levées de fonds.
Sur le même thème : Une ancienne employée dénonce l'univers "individualiste" des start up