Découvrez Le Brief de l'IT, la newsletter thématique gratuite d'Archimag dédiée aux professionnels des data, de l'IT, de la digitalisation et de la transformation numérique !
L’Europe reste la région la mieux armée contre la fraude numérique. C’est ce que révèle la deuxième édition de l’Indice mondial de la fraude publiée par la société de vérification d’identité Sumsub, en partenariat avec Statista et plusieurs associations internationales. Réalisée dans 112 pays, l’étude montre des écarts croissants entre régions : quand l’Europe maintient une bonne vigilance, les États-Unis ou encore la Malaisie, ou Singapour enregistrent une forte dégradation de leurs indicateurs.
Lire aussi : Fraude documentaire : quels outils pour protéger ses documents ?
En France, le taux de fraude se stabilise. L’Hexagone passe de la 97e à la 83e place mondiale, tout en progressant sur la problématique de l’accessibilité numérique (16e rang contre 21e en 2024). Selon le rapport de Sumsub, cette évolution provient d’une meilleure disponibilité des ressources digitales et d’un renforcement des infrastructures. L’intervention gouvernementale, encore solide (19ᵉ place), recule toutefois légèrement.
Des outils d'intelligence artificielle de plus en plus puissants
L’étude souligne que la gouvernance et la maturité technologique restent les principaux leviers de protection. "L’Indice mondial de la fraude de cette année montre que la protection contre la fraude ne dépend pas de la géographie, mais de la gouvernance", explique Timothy Owens, expert du secteur technologique et de l’IA, ainsi que Senior Research Lead - Technology and Telecommunications chez Statista. "Parallèlement, les fraudeurs ont désormais accès à des outils d’intelligence artificielle de plus en plus puissants. Ce qui était autrefois une menace de niche est devenu monnaie courante. Pour les dirigeants technologiques, le message est clair : il faut traiter l’exposition à la fraude comme la disponibilité d’un système. cela exige une surveillance continue. Les systèmes de vérification, le partage d’informations entre organisations et une réponse robuste aux incidents ne sont plus des options ; ce sont désormais des éléments fondamentaux du fonctionnement dans l’environnement numérique actuel."
Lire aussi : Comment les gendarmes du Piffi luttent contre la fraude à l’identité
Parmi les pays les mieux protégés figurent le Luxembourg, le Danemark et la Finlande, tandis que le Pakistan ferme la marche pour la deuxième année consécutive. Pour rappel, l’indice repose sur quatre piliers : le taux de fraude, la pression économique, l’efficacité gouvernementale et l’accessibilité aux ressources numériques.