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Dans le Far West des SERP, la conquête des premières places est rude. Et c’est Google (90 % des parts de marché en France) qui applique sa loi, avec des algorithmes (trop) obscures qui déterminent qui mérite de se placer en pole position. Et les obstacles sont nombreux : d’abord, la recherche "zéro clic" a le vent en poupe. En effet, près de la moitié des requêtes ne donne pas lieu à une visite de site, car les internautes trouvent directement des informations dans la SERP sans générer d’engagement.
De son côté, l’intelligence artificielle (IA) générative est aussi bien une solution SEO (ou référencement naturel) qu’une problématique : utile à tous les niveaux du SEO, elle est également un outil de recherche cannibalisant peu à peu les parts de marché des moteurs traditionnels (Google prépare d’ailleurs une nouvelle version de son moteur de recherche qui intégrera une partie génération de texte). Sans compter la prolifération des contenus créés grâce à des IA génératives, qui accentue encore la concurrence dans les SERP.
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Optimisation technique
Google valorise les sites et blogs qui misent sur l’expérience utilisateur. C’est l’un des trois piliers du SEO. En dehors de l’ergonomie (bon chemin de navigation, design attrayant, lisibilité des contenus…) la vitesse de chargement doit être faible. Pour cela, il est nécessaire d’améliorer la taille des médias et autres fichiers. Si vous ne disposez pas de logiciels de retouche image, il existe des outils en ligne tels que PixelHunter, Cuïk, Jpeg.io ou encore TinyPNG pour retravailler vos photos au bon format et optimiser leur poids. L’hébergement de vos vidéos sur YouTube ou Vimeo permet aussi d’intégrer des médias de bonne qualité sans alourdir le poids de vos pages.
De plus en plus d’internautes utilisent leur smartphone pour réaliser des recherches. La compatibilité mobile est également indispensable. D’ailleurs, la Google Search Console, utile pour analyser les comportements de recherche, aide à identifier les problèmes liés à la navigation mobile.
Enfin, le protocole HTTPS est devenu essentiel pour garantir la protection des données des internautes et Google le recommande pour qu’une "page soit considérée comme satisfaisante".
L’apport de l’IA : pour les plus aguerris, l’IA peut servir à générer du code pour améliorer techniquement votre site internet. Vous pouvez également l’interroger pour réaliser un audit technique de vos pages.
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Mots-clés, structure et contenu
Pour mettre en place une stratégie de SEO, il est indispensable de vous constituer une liste de mots-clés stratégiques et de créer du contenu qualifié autour de vos thématiques. Ces pages doivent s’adapter à l’intention de recherche et des outils comme Semrush (payant) offrent la possibilité de comprendre ce qui motive la requête de l’internaute. Elle peut être d’ordre informationnel (recherche d’informations sur un sujet), transactionnel (benchmark autour d’une action d’achat) ou navigationnel (recherche précise d’une page ou d’une marque).
Du côté de la structuration du contenu, soignez vos titres, intertitres et chapô. N’hésitez pas à jouer avec vos mots-clés et exploitez leur champ lexical pour éviter les répétitions. Vos descriptions doivent être courtes et engageantes pour inciter au clic ! Les différentes balises "title", "Hn" et "meta description" sont vos alliées pour mieux orienter les robots crawlers des moteurs de recherche. Au niveau du texte, misez sur les phrases et paragraphes courts. Les listes à puce et les médias (en identifiant bien l’attribut ALT ou texte alternatif) sont les bienvenus.
La qualité du contenu fait partie des trois piliers du SEO, ne la négligez pas. Votre expertise permet de faire monter l’autorité du site et de signifier ainsi aux moteurs de recherche que vous êtes une référence dans votre domaine. Aujourd’hui, les algorithmes de Google sont assez performants pour faire la différence entre un contenu pauvre et riche.
L’apport de l’IA : les IA génératives peuvent être un atout pour trouver des idées de mots-clés, reformuler des paragraphes ou encore corriger les fautes d’orthographe ! Elles sont aussi utiles pour auditer vos contenus.
Maillage externe et interne
Le maillage externe (backlinks ou liens entrants d’un site tiers) constitue le troisième pilier du SEO. Être référencé comme une source fiable sur différentes plateformes participe grandement à l’autorité de votre site.
Certains outils permettent d’identifier les opportunités de placement de backlinks et les vérificateurs servent à mesurer la toxicité de ces liens entrants. En effet, vous avez la possibilité de désavouer certains backlinks toxiques (issus de sites dangereux ou non conformes) auprès de Google pour que le moteur ne les prenne pas en compte.
De son côté, le maillage interne (liens vers d’autres pages de votre site sur un même sujet) permet non seulement de renforcer l’expérience utilisateur, mais il sert en plus à orienter les moteurs de recherche sur votre site. Sans en abuser, ils sont plus efficaces au cœur de votre article plutôt qu’en tête ou en fin de texte. Prenez le temps de faire le ménage dans vos liens cassés (lien 404) pour ne pas polluer votre site.
L’apport de l’IA : dans votre quête de backlinks, l’IA peut être utile pour automatiser la prise de contact afin de proposer des échanges de liens avec d’autres sites. Et des plugins et outils boostés à l’IA, comme Link Whisper, peuvent aider à l’identification de pages pour votre maillage interne.
Suivi continu et veille
Le référencement naturel se construit dans le temps et nécessite des ajustements réguliers. Établissez un planning de rédaction pour alimenter votre site et à mettre à jour régulièrement vos contenus. Les solutions d’analyse de fréquentation et de comportements, telles que Google Analytics ou Matomo (plus « RGPD friendly »), sont de bons indicateurs pour mesurer la santé SEO de votre site.
Enfin, les algorithmes Google évoluent très régulièrement et il est fréquent de « perdre des places » après des mises à jour. Il est donc nécessaire de réaliser une veille sur l’actualité des moteurs de recherche. Des sites comme Abondance sont des mines d’informations sur ce domaine.
L’apport de l’IA : mises à jour SEO, recommandations automatisées, audit… Encore une fois, les IA sont des alliées précieuses, avec des solutions gratuites (ChatGPT, Le Chat, Claude…) ou payantes (Team AI, Alli AI…).
Le lexique non exhaustif du SEO
- SEO : search engine optimization ou référencement naturel.
- SEA : search engine advertising ou référencement payant.
- SERP : search engine results page. Elle désigne la page de résultats de recherche générée après une requête.
- Crawler : processus d’indexation des pages d’un site par les robots des moteurs de recherche.
- Backlink : maillage externe. Ce sont des liens entrants depuis un autre site.
- Maillage interne : liens internes (entre les pages d’un site) permettant d’améliorer le référencement et la navigation.
- UX : expérience utilisateur.
Les outils utiles à mettre dans ses favoris
Il existe pléthore d’outils gratuits ou payants. Dans le n° 380 d’Archimag, nous en avons conseillé trois gratuits : Cuïk, Backcite et Outiref. Par ailleurs, des solutions comme Semrush (payant) sont des aides puissantes pour booster son SEO, avec une multitude de fonctionnalités (aide à l’écriture, recherche de mots-clés, surveillance de position…).
Pour les utilisateurs de Wordpress, le plugin Yoast SEO permet d’optimiser son contenu en temps réel. La Google Search Console, qui sert à surveiller l’indexation des pages de son site et à détecter les erreurs, est aussi un indispensable de la boîte à outils du référencement !
Enfin, à plusieurs niveaux, les IA génératives peuvent être utiles sur certaines solutions de prompt management (voir Archimag n° 382). Il existe aussi des banques de prompts spéciales SEO, utiles pour optimiser des contenus existants où pour en générer (avec parcimonie).
