"Perplexity prétend être le "premier moteur de réponse au monde", mais les réponses qu'il fournit aux consommateurs sont souvent celles de Britannica", a déclaré Jorge Cauz, PDG du groupe Britannica. Le site anglophone Encyclopædia Britannica poursuit en justice Perplexity, la start-up de San Francisco basée sur l’intelligence artificielle.
Le groupe Britannica, qui possède également Merriam-Webster, le dictionnaire américain de référence, accuse l’IA d’avoir copié massivement ses articles sans autorisation ni attribution, voire même pour de la désinformation. La plainte a été déposée le 11 septembre 2025 devant le tribunal fédéral du district sud de New York : Britannica demande une injonction pour interdire l’usage non autorisé de ses contenus ainsi qu’un montant de dommages non précisé.
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Défendre son capital intellectuel
Selon la plainte, Perplexity aurait systématiquement aspiré le contenu des sites Britannica.com et Merriam-Webster.com pour générer ses réponses, privant les éditeurs d’une partie de leur trafic et de leurs revenus. La société aurait utilisé les marques "Britannica" et "Merriam-Webster" pour légitimer des réponses parfois créées de toutes pièces - des hallucinations -, ce qui constituerait aussi une violation de marque déposée.
Perplexity toujours aussi fiable ?
Les signaux d’alerte s’accumulent autour de la fiabilité de Perplexity. En août 2025, un audit mené par la start-up américaine NewsGuard a révélé que Perplexity, qui avait réussi l’exploit de réfuter 100 % des fausses affirmations testées un an plus tôt, a vu son taux d’erreurs bondir à 46,67 % et se trouve donc désormais fragilisé par une dépendance accrue à des sources en ligne peu fiable.
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