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L'Inria et l'Unesco créent une archive mondiale des logiciels en présence de François Hollande

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    François Hollande, entouré le 3 avril 2017 d'Antoine Petit (Inria) et d'Irina Bokova (Unesco), qui viennent de signer un accord sur l'archivage des logiciels. (Crédit : UNESCO/Christelle ALIX)
  • De nombreux partenaires internationaux tels que Microsoft, Huawei, Nokia Bell Labs et Intel soutiennent déjà ce projet, initié il y a moins d'un an.

    Software Heritage, qui rassemble depuis son lancement en juin 2016, plus de 55 millions de projets logiciels (avec 3 milliards de fichiers sources uniques et tout l'historique de leur développement), est aujourd'hui considéré comme l'archive de codes source la plus importante de la planète. Lancée par l'Institut national de recherche en informatique (Inria), l'initiative a obtenu le soutien de l'Unesco le 3 avril dernier. Cette convention entre l'Inria et l'Unesco, qui célèbre la création d'une "archive mondiale des logiciels", a été entérinée au siège parisien de l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, en présence du président de la République François Hollande.

    Les logiciels : "du patrimoine au service de l'humanité"

    "Les logiciels, c'est du patrimoine, de la valeur, de la liberté, de la culture, de l'éducation, a déclaré François Hollande à l'AFP ; et donc l'Unesco est pleinement dans son rôle en assurant non seulement la protection des biens culturels issus de notre histoire qu'en assurant celle des logiciels".

    "La place que prend le numérique ou le logiciel dans nos sociétés est devenue considérable, a ajouté François Hollande ; il ne faut ni avoir peur, ni tomber dans une forme de déification de l’outil lui-même ou de la technologie. Nous ne devons pas croire que c’est la solution à tous nos problèmes. Ce qui est attendu de nous, c’est de pouvoir maîtriser, c’est de pouvoir transmettre, c’est de pouvoir mettre ces technologies, ces informations, ces éléments qui deviennent du patrimoine au service de l’humanité. Tel est le sens de la convention entre l'Inria et l’Unesco, fondée sur la recherche, la culture et l’éducation".

    "Les clés pour comprendre le monde numérique"

    Pour Irina Bokova, la Directrive générale de l'Unesco, "ce partenariat avec l'Inria marque l'amplification d'une mobilisation internationale pour la préservation et le partage du patrimoine informatique". De son côté, Antoine Petit, Président-directeur général de l'Inria a de son côté déclaré "qu'il convient de fournir à chaque futur citoyen, quel que soit son pays d’origine et sa culture, les clés pour comprendre le monde numérique dans lequel il vit et pour le doter de la capacité à faire des choix éclairés. Notre partenariat doit aussi nous aider à diffuser cette idée et à la faire partager par le plus grand nombre​".

    C'est donc sur Software Heritage que s'appuiera cette coopération, qui vise depuis près d'un an déjà à collecter, préserver et rendre accessible à tous le code source de tous les logiciels disponibles, généralement mal archivés et mal référencés. Son objectif ; construire une archive universelle et pérenne du logiciel accessible aux générations futures.

    Deux rendez-vous dans les mois qui viennent

    La première étape de cette coopération entre l'Unesco et l'Inria sera marquée par l'organisation d'un débat, le 15 juin prochain et dans le cadre du Somment mondial sur la société de l'information (WISIS), sur le rôle du logiciel dans l'accès à la connaissance à l'ère numérique. D'autre part, une conférence internationale sur la préservation et l'accès au code source des logiciels se tiendra en septembre 2017 à l'occasion de la Journée internationale de l'accès universel à la connaissance. 

     

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    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.

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