Des défenseurs des droits de l'homme proposent une plateforme documentaire qui recense les violences et les crimes de guerre commis par toutes les parties impliquées dans la guerre en Syrie.
Qui croire ? Le régime syrien ? Son protecteur russe ? Les médias occidentaux ? Face à la guerre de l'information que se livrent les différentes parties impliquées dans la guerre en Syrie, des défenseurs des droits de l'homme ont décidé de collecter et documenter les crimes de guerre commis par les différentes parties prenantes du conflit. Au-delà du projet documentaire, il s'agit également de procéder à "l'identification des auteurs pour mettre fin au cycle de l'impunité".
Baptisée "Syrian Archive", cette base de donnée se présente sous la forme d'une interface interrogeable par type de violence (usage d'armes illégales, tortures, armes chimiques...), par type d'armes utilisées et par localisation. Pour la seule ville d'Alep, des dizaines de quartiers peuvent ainsi faire l'objet d'une requête. Une carte dynamique de la Syrie permet également d'accéder aux attaques perpétrées sur les différents théâtres d'opération.
Images choquantes
Certaines des violences rapportées par Syrian Archive sont documentées de façon très précise. Outre la description de l'action, les coordonnées géographiques (latitude et longitude) ainsi que l'heure de l'action sont renseignées. Dans certains cas, les uniformes des combattants sont précisés et des vidéos (souvent précédées d'un avertissement d'images choquantes) sont associées au signalement. Très utile, la source de l'information est également précisée.
Reste à connaître le pedigree de Syrian Archive. Ses promoteurs se disent "affiliés à aucun groupe politique en Syrie ou ailleurs. Nous critiquons tous ceux qui violent les droits de l'homme, peu importe de quel côté ils se trouvent".