Culture confiture : et si l'on comptait ces livres que nous gardons sur nos étagères sans les avoir lus, uniquement pour faire joli ?

  • 273 1 actu culture confiture CJO.jpg

    78 % des gens avouent citer des classiques pour briller en société sans les avoir forcément lus. (Benh LIEU SONG/Flickr)
  • Ce classique de la littérature, entreposé bien en vue sur l'étagère de votre salon, l'avez-vous vraiment lu ?

    Une étude britannique révélait en septembre dernier que 62 % des gens mentent en affirmant avoir lu les grands classiques de la littérature, afin de paraître plus intelligents. De nouveaux chiffres édifiants viendraient aujourd'hui appuyer cette tendance du "lecteur menteur". 

    Au total, on compterait 3.6 milliards de livres sur les étagères de l'ensemble des foyers anglais ; et chacun d'entre eux disposerait en moyenne de 138 ouvrages. C'est ce que révèle l'étude menée par la société de stockage Shurgard, relayée par le Telegraph, à l'occasion de la Journée mondiale du livre (World Book Day). Pourtant, parmi tous ces livres, seule la moitié d'entre eux a été lue. 

    Surtout ne rien jeter !

    Comment justifier cet étonnant stockage et cet étalage culturel pour le moins... abusif ? Deux tiers des répondants affirment conserver ces livres parce qu'ils y sont émotionnellement attachés, les gardant en vue de les lire plus tard. Mais un quart des personnes interrogées avouent être simplement révulsées par l'idée même de jeter. Des collectionneurs compulsifs, en somme, pour quibibliothèque bien garnie rimerait symboliquement avec tête bien remplie.

    S'ils lisaient l'étude qu'Archimag vous révélait cette semaine sur l'exorbitant prix caché du livre - celui de son stockage dans nos salons, basé sur le coût de l'immobilier - c'est leur portefeuille, que les anglais devraient s'attacher à meubler.

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.

    sponsoring_display_archimag_episode_6.gif