Donald Trump a orchestré une nouvelle série de mesures offensives contre le secteur culturel les 8 et 10 mai 2025 : le limogeage de Carla Hayden, responsable de la bibliothèque du Congrès, ainsi que de Shira Perlmutter, directrice du Bureau du droit d’auteur et le retrait massif de centaines de livres traitant de la diversité dans les bibliothèques militaires. Ces annonces surviennent après une vague de mesures similaires prises depuis janvier 2025.
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Deux limogeages en 48 heures
Le 8 mai 2025, une simple notification par email a mis fin au mandat de Carla Hayden, première femme et première Afro-Américaine à la tête de la Bibliothèque du Congrès. Elle s’était régulièrement opposée aux mesures répressives du gouvernement. Nommée en 2016 par Barack Obama, son limogeage a été annoncé sans motif officiel.
Moins de 48 heures plus tard, c’est au tour de Shira Perlmutter, directrice du Bureau du droit d’auteur, d’être congédiée sans justification là encore. Mais sa mise à l’écart survient après la publication d’un rapport sur l’intelligence artificielle, pourtant mesuré, qui soulevait des interrogations juridiques sur l’usage d’œuvres protégées dans l’entraînement des modèles d’IA.
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La censure : nouvelle doctrine du Pentagone
Le 10 mai 2025, un mémo du Pentagone a déclenché une vague de censure dans les bibliothèques des bases militaires afin de supprimer les contenus dits “divisifs”. Signé par Timothy Dill, sous-secrétaire à la Défense chargé du personnel, il ordonne le retrait des ouvrages liés à la diversité ou à l’égalité raciale et de genre, sur la base de mots-clés comme “discrimination positive” ou “privilège blanc”. A l’US Naval Academy, 400 ouvrages ont déjà été retirés, comme “I know why the caged bird sings” (Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage), de l’autrice et militante afro-américaine Maya Angelou. Dans les bibliothèques scolaires militaires, ce sont aussi les ouvrages jeunesse sur la littérature LGBTQ+ qui ont été expurgés.
Un comité temporaire, baptisé "Academic Libraries Committee", a été mis en place pour élargir la traque aux autres institutions. Mais cette opération s’inscrit dans une entreprise plus large de réécriture idéologique, alignée sur la promesse de Trump d’éradiquer toute trace de politique de diversité (DEI) dans l’administration fédérale.
