Publicité

Protection des données personnelles : ce que change le nouveau règlement européen

  • Le nouveau texte européen accorde aux personnes physiques une douzaine de droits relatifs à leurs données personnelles, contre trois dans l'actuelle loi française « Informatique et libertés » (Thijs ter Haar flickr).jpg

    Le nouveau texte européen accorde aux personnes physiques une douzaine de droits relatifs à leurs données personnelles, contre trois dans l'actuelle loi française « Informatique et libertés » (Thijs ter Haar / Flickr)
    Le nouveau texte européen accorde aux personnes physiques une douzaine de droits relatifs à leurs données personnelles, contre trois dans l'actuelle loi française « Informatique et libertés » (Thijs ter Haar / Flickr)
  • Dans les grandes entreprises, les gestionnaires de risques s'interrogent les premiers sur l'impact et le coût que représente ce nouveau règlement.

    Le nouveau Règlement européen sur la protection des données personnelles (REDP), publié le 4 mai au Journal officiel de l'Union européenne, accorde aux personnes physiques une douzaine de droits relatifs à leurs données personnelles, contre trois dans l'actuelle loi française « Informatique et libertés ».

    Par exemple, le consentement des personnes à ce que leurs données personnelles soient traitées devient obligatoire et ne peut plus être implicite ou général. De plus, il doit maintenant être documenté et tracé. À l'autre bout de la chaîne, le « droit à l'oubli » est désormais prévu de manière explicite.

    Règle et exceptions

    La règle, c'est que toute violation de ces droits doit être communiquée, à la fois à la CNIL et au(x) propriétaire(s) des données. En cas de manquement, les sanctions encourues grimpent jusqu'à 20 millions d'euros d'amende ou encore 4 % du chiffre d'affaires annuel mondial de l'entreprise.

    Le responsable de cette communication, effectuée par l'entreprise, doit être un DPO – pour data protection officer -, un juriste informaticien et non plus un « correspondant informatique et libertés » comme c'était le cas depuis 2004.

    Le Règlement européen sur la protection des données personnelles a été publié le 4 mai au Journal officiel de l'Union européenne (capture JO EU numérique)

    Mais le texte européen prévoit une série d'exceptions. Il n'est par exemple pas besoin de communiquer sur d'éventuelles violations « si le responsable de traitement (le DPO donc) a mis en œuvre les mesures de protection techniques et organisationnelles appropriées, (...) telles que le chiffrement ». Par ailleurs, si cette information directe à la CNIL et aux personnes physiques « exigerait des efforts disproportionnés, il est plutôt procédé à une communication publique ».

    Compte à rebours

    Ce règlement européen a été publié au Journal officiel de l'Union européenne le 4 mai. Il entrera en vigueur 20 jours après, soit le 24 mai 2016, mais avec un délai de 2 ans.

    Il s'impose aux États membres sans le passage d'une loi et est donc applicable « immédiatement » (au plus tard le 24 mai 2018 donc). Il remplacera totalement la loi « Informatique et libertés » de 2004.

    Il représente une harmonisation des différents textes nationaux et s'appliquera à toute entreprise collectant et traitant des données personnelles de personnes physiques situées dans l'Union européenne, sans question de nationalité. Il s'applique donc aussi aux entreprises basées à l'étranger, comme aux États-Unis, régulièrement dénoncées par la CNIL.

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.
    Publicité

    2025-Catalogue Dématérialisation-Serda Formation