"En dix ans, le métier d'archiviste s'est fortement diversifié..."

  • A l'occasion du dixième anniversaire des Archiveilleurs, Alexandre Garcia, administrateur du site, revient sur la genèse et le fonctionnement de cet outil de veille dédié aux archivistes. 

    Les Archiveilleurs viennent de célébrer leur dixième anniversaire. Comment est née cette initiative ?

    Les Archiveilleurs ont été fondés par des archivistes francophones qui se sont rencontrés sur Twitter. Ils pratiquaient chacun de leur côté un partage d’information avec notre communauté professionnelle, par l’intermédiaire de leurs blogs ou des réseaux sociaux. L’idée des Archiveilleurs était de mutualiser cette veille et de la diffuser à un plus grand nombre. Elle était inspirée par le Bouillon des bibliobsédés, service équivalent mis en œuvre par nos confrères bibliothécaires. Nous avons cloné leur démarche et leur solution pour les appliquer au monde des archives. Notre collectif s'est constitué de manière tout à fait informelle, sans affiliation à une association professionnelle ou un service d'archives. Il faut dire qu’à l’époque, ceux-ci étaient quasiment absents des réseaux sociaux.


    Comment fonctionnent les Archiveilleurs ?

    Les contributeurs, tous bénévoles, pratiquent régulièrement une veille archivistique dans le cadre de leur activité professionnelle. Quand ils repèrent une ressource susceptible d’intéresser les abonnés et conforme à notre charte éditoriale, ils en enregistrent le lien dans une solution de partage de signets, par exemple Diigo, avec un tag dédié. Notre système moissonne ensuite les flux RSS associés à leur compte et au tag, compile les liens identifiés et les diffuse automatiquement sur nos différents canaux (site web, flux RSS, newsletter, Facebook et Twitter). Ceci sans commentaire ni classification : il s’agit davantage d’un flux d’actualités professionnelles que d’une base de références.


    En dix ans, comment le métier d'archiviste a-t-il évolué ?

    Il s’est fortement diversifié. Nous devons acquérir de plus en plus de compétences, dont beaucoup ne sont pas propres à notre métier : gestion de projet, communication, médiation, business analyse, développement informatique etc. Nous avons dû renoncer à être experts en tout : à côté d’archivistes pour ainsi dire "généralistes", on a vu apparaître des profils spécialisés, notamment autour des questions numériques. Toute initiative contribuant au développement professionnel de notre communauté est donc plus que jamais bienvenue.

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.

    Serda Formations Archives 2025

    Indispensable

    Bannière BDD.gif