l'infodoc par ceux qui la font

 

Déclin ou renouveau de l'infodoc ? Archimag se fait souvent l'écho de cette question en cherchant à montrer des pistes d'évolution pour nos différents métiers. Si la parole vous est régulièrement donnée à travers interviews, enquêtes ou reportages, nous avons choisi ce mois-ci d'aller plus loin encore en vous donnant notre place. Cinq d'entre vous se sont portés volontaires.

Donner la parole aux lecteurs… Écouter celles et ceux qui, tous les jours, pratiquent la discipline documentaire…Recueillir leurs expériences, leurs joies, leurs préoccupations… Archimag a laissé carte blanche à cinq documentalistes rencontrés au hasard des colloques, des journées d’étude ou de la consultation de la blogosphère dédiée àl’infodoc. Ces cinq témoins ressemblent à l’image que l’on peut se faire du métier : quatre femmes et un homme, secteur public, secteur privé et milieu associatif, large éventail de générations, diversité géographique – Paris, province, étranger. Signalons que tous ont accepté avec plaisir le principe d’apporter leur contribution afin de nourrir le débat.
 
néoprofessionnel
 

Dans un entretien qui avait suscité de nombreuses réactions [Archimag n° 211, février 2008], Jean Michel, consultant en management de l’informationi, estimait que « les jours des professionnels à l’ancienne sont comptés ». Il confiait cependant qu’un « néoprofessionnel bon connaisseur d’internet">i et défenseur du partage de l’information a toute sa place ».
Si l’on en croit les témoignages de nos cinq lecteurs, le constat est juste. Geneviève Le Blanc, qui se présente comme une « senior à la vie professionnelle bien remplie » estime que « cela fait tout de même près de vingt ans que les Tic existent et que notre profession a su les apprivoiser, les maîtriser, les domestiquer et, pour finir, les enseigner ». Même analyse pour Stéphanie Barthelemi du Conseil régional de Franche-Comté. Elle prône le « savoir-faire et le faire-savoir » afin de promouvoir la fonction de documentaliste. Prudente, elle pointe néanmoins la rareté et la précarité des offres d’emploi.
 

Les podcasts d'Archimag
La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.