Quand l'intelligence artificielle revisite les archives de la Libération

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    Le débarquement en Normandie dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 (Droits réservés)
  • L'exposition « Paysages de la mémoire » du Musée de l'Armée propose un traitement enrichi par l'IA des photographies de la Libération de la France.

    Au cœur de l’été 1944, trois moments majeurs de la Libération de la France se succédèrent : le débarquement de Normandie, le débarquement de Provence puis la Libération de Paris. Quatre-vingt ans plus tard, le Musée de l'Armée des Invalides propose de revisiter ces trois événements dans une exposition mêlant photographies de l'époque et intelligence artificielle. L'IA a notamment permis d’exploiter une vaste collection de photographies et de créer des versions 3D, en ajoutant des effets de perspective et de colorisation. "En donnant vie aux images historiques, ces techniques renforcent l’immersion et offrent une expérience visuelle saisissante" explique le Musée de l'Armée.

    Plutôt que de proposer des reproductions en grand format de photographies, le musée a misé sur une cartographie alimentée par l’IA. Résultat : "le visiteur parvient à ressentir la portée de ces événements cruciaux de 1944, restitués dans leur contexte temporel et géographique."

    Générateur de voix

    L'exposition valorise également les archives orales avec les récits de témoins de l'époque dont les témoignages sont reconstitués par un générateur de voix et enrichis d'archives photographiques.

    Derrière cette exposition immersive, on trouve l’entreprise française Iconem et le Lab AI For Good de Microsoft. Pour Yves Ubelmann, président d'Iconem, "on a l’impression d’être plongé dans ces archives !" Le recours à l'IA a permis de traiter et d’analyser de vastes ensembles de données historiques, tels que des archives documentaires, photographiques et filmiques. 

     
    "Revivez la Libération de 1944. L'intelligence artificielle au service de l'histoire " - Jusqu'au 18 décembre 2024 - Musée de l'Armée- Invalides - Paris
     

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    La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.

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