Pour le Siaf, les cahiers de doléances ont vocation à être conservés par les services publics d'archives

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    Les contributions citoyennes sont bien des archives publiques selon le Siaf (Pixabay / myrfa)
  • Article mis à jour le 20 février 2019 à 12h15

    Grand débat national : Françoise Banat-Berger, Cheffe du service interministériel des archives de France, précise que les cahiers citoyens devraient être versés aux archives départementales alors que les contributions numériques seront injectées dans la plateforme Adamant des Archives nationales.

    Alors qu'un certain flou règne après les déclarations de membres du gouvernement souhaitant confier les cahiers de doléances à la Bibliothèque nationale de France, c'est au tour de la plus haute autorité archivistique française de prendre position.

    Françoise Banat-Berger, Cheffe du service interministériel des archives de France (Siaf), estime que "l'ensemble des contributions citoyennes au grand débat, qu'elles soient sur support papier (cahiers citoyens, courriers) ou sur support numérique (contributions sur les plateformes, messages électroniques), constituent bien des archives publiques. Elles ont donc vocation à être archivées, pour conservation pérenne, par le réseau des services publics d'archives (Archives nationales, archives départementales)".

    Contactée par Archimag, Françoise Banat-Berger précise que "a priori les cahiers citoyens seront archivés dans les archives départementales. Les contributions numériques seront versées aux Archives nationales, sur la plate-forme ADAMANT. Ceci est en cours d'organisation".

    Un partage des rôles avec la BnF

    Pour le Siaf, la répartition des rôles entre la Bibliothèque nationale de France et les services d'archives publiques ne pose pas de problème particulier : "La BnF intervient également dans le processus, s'agissant des opérations de numérisation et d'océrisation des contenus sur support papier, en vue de leur exploitation. Le partage des rôles et missions est parfaitement ajusté entre nous", ajoute Françoise Banat-Berger.

    La prise de position du Siaf intervient au lendemain de la mobilisation de l'Association des archivistes français qui estime que les archives publiques doivent être "la destination finale" des cahiers de doléances ouverts dans le cadre du Grand débat national.

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