Grâce à Facebook, vous aurez bientôt un compagnon numérique intelligent à disposition

  • intelligence_artificielle.jpg

    Facebook vient également d'acquérir la société Oculus qui a développé un masque de réalité virtuelle permettant la téléprésence pour des communications à l'autre bout de la planète (Pixabay/geralt).
  • Her, A.I. Intelligence Artificielle, ou même Wall-E pourraient ne plus appartenir qu'au cinéma, mais bien à votre quotidien.

    "Connais-tu un bon restaurant chinois dans le quartier pas trop cher et qui aurait de la place pour 6 personnes à 19 heures ?" C'est la question que vous pourriez bientôt poser à votre assistant personnel développé par Facebook. Une question à laquelle celui-ci vous répondrait : "J'ai trouvé celui-là mais il n'ouvre qu'à 19h30, ça te va ? Par contre c'est un peu loin pour untel qui doit venir à vélo, il ne peut pas le garer à côté..."​.

    Quelques jours après avoir annoncé qu'une petite équipe dédiée à l'intelligence artificielle (IA) allait s'installer en France, le Journal du net a publié ce jeudi une interview de Yann LeCun, le directeur de la recherche en IA de la firme. Celui-ci y confirme les ambitions de Facebook : créer un assistant virtuel intelligent, le plus humain possible, et avec lequel il serait possible de dialoguer. Un vrai compagnon numérique, en somme.

    Siri, Cortana et Google Now sont chers et pas fiables

    Ne parlez pas à Facebook des assistants personnels virtuels Siri (développé par Apple), Cortana (développé par Microsoft) ou Google Now (développé par Google) ! Car selon Yann Lecun, ils ne peuvent pas répondre à n'importe quelle question, les dialogues avec ces systèmes étant totalement "scryptés".

    "Si on veut par exemple leur permettre de faire une réservation dans un restaurant, c'est compliqué, explique-t-il ; il faut mettre en place un script différent pour chaque établissement, que des gens travaillent là-dessus... ça coûte cher, ça ne marche pas bien, ce n'est pas fiable". 

    Un assistant virtuel doué de la capacité d'apprendre comme un humain

    Ce sur quoi travaille actuellement Facebook, c'est un agent "vraiment intelligent" qui n'aurait pas besoin d'être programmé spécifiquement pour chaque tâche, mais doué de la capacité d'apprendre, comme un être humain. Ce que le géant du web vous proposera (peut-être) bientôt, c'est un compagnon virtuel "qui comprend ce qu'on raconte, qui peut poser des questions s'il a besoin de clarifications, qui comprend la personne avec qui il dialogue (il sait ce qu'elle sait, ce qu'elle ne sait pas, comment l'adresser) et qui est capable de produire les requêtes nécessaires pour produire l'info". 

    Facebook a le temps et l'argent

    Pour le moment, Facebook n'est qu'à la phase "recherche" de son projet. Selon Yann LeCun, la firme ne disposerait pas encore de la technologie permettant de le développer, et qu'il juge d'ailleurs "très compliquée". Mais il explique toutefois que Facebook dispose de suffisamment de temps, d'argent et d'ambition pour le mener à bien d'ici peut être une dizaine d'année. Car il s'agit de la vision à long terme du géant du web, qui considère l'intelligence artificielle comme "le futur de l'interaction des gens avec internet". 

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.