La plupart des organisations publiques comme privées ne savent pas sur quel fil tirer pour démêler l’écheveau de la gestion et de la validation des données. Ce qui génère une certaine forme d’immobilisme. Pourtant, tous les secteurs ont besoin de mieux connaître leurs clients finaux ou les attentes de leurs usagers, de projeter sur 3 à 5 ans leurs axes de croissance, de développer de nouveaux services, etc. Et tout cela suppose de collecter, traiter, analyser et exploiter la donnée.
Si l’intérêt d’une telle démarche ne fait aucun doute, il semble manquer aux organisations un ingrédient fondamental. Et le problème se pose, quel que soit le bout par lequel elles abordent le sujet : s’équiper de différents outils d’analyse, mettre sur pied un data lake, recruter des data scientists, etc. Reste que sans ce liant indispensable, ces initiatives n’aboutissent pas au résultat escompté et les budgets IT sont inutilement alourdis.
Puisque la donnée est stratégique par nature, elle devrait avant tout servir la stratégie de l’organisation. Sauf que bon nombre d’entre elles n’en sont toujours pas dotées. Elles produisent et vendent sans forcément projeter d’intentions à moyen et long terme. Or, sans stratégie globale, impossible de construire une stratégie data, les deux étant intimement liées. Et parmi celles qui ont défini une stratégie, rares sont celles qui prennent vraiment le temps d’aligner leur stratégie data dessus.
Moralité : si les organisations s’interrogent principalement sur la meilleure manière de valoriser leurs données, elles devraient d’abord questionner leur stratégie, leurs objectifs de croissance et leurs contraintes. La question de la valorisation des données arrive généralement bien trop tôt dans cette réflexion et de multiples considérations sont à prendre en compte auparavant.
Bienvenue dans l’ère de la data.