La veille est un "hyper-métier"

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    85 % des cellules de veille sont dotées d'outils spécifiques (Archimag)
  • Selon une étude réalisée par l’éditeur AMI Software, l’ADBS et Veille Magazine, les cellules de veille sont de plus en plus souvent rattachées à la direction générale des entreprises.

    Connaître les tendances d’un marché avant la concurrence… Détecter les nouveaux entrants… Surveiller un environnement juridique mouvant… Les industriels connaissent le prix d’une information fiable, inédite et opérationnelle. Et la veille s’est imposée comme une pratique incontournable pour quelques-uns des plus beaux fleurons de l’industrie française.

    Ces pratiques ont été décryptées par une étude réalisée par l’éditeur AMI Software, l’ADBS et notre confrère Veille Magazine (1).

    Premier enseignement : la totalité des 249 professionnels interrogés déclare que le métier de veilleur est un « hyper-métier ». 100 % d’entre eux affirment remplir jusqu’à cinq fonctions différentes : analyste, contributeur, sponsor ,administrateur technique, et animateur.

    Heureusement pour eux, la veille bénéficie désormais d’une plus grande visibilité dans les petites et moyennes entreprises : 34 % des cellules de veille sont en effet directement rattachées à la direction générale de l'entreprise.

    Prédominance d’outils gratuits

    Autre enseignement, une très large majorité (85 %) des cellules de veille sont dotées d’outils dédiés à la veille. Un chiffre très élevé qu’il convient cependant de ponctuer par la prédominance d’outils gratuits. L’étude constate cependant que de plus en plus d’entreprises font l’acquisition de logiciels de veille professionnels.

    Sans surprise, Internet apparaît comme une source incontournable d’information pour 94 % des veilleurs interrogés qui déclarent scruter le web de façon systématique.

    Pour les auteurs de l’étude, la veille passe par les outils certes mais également par les hommes (et les femmes) qui pratiquent cet « hyper-métier » : « malgré la sophistication technologique du métier, la qualité dépend surtout de l’expertise humaine ». Au-delà des outils, l’étude AMI Software. ADBS/veille Magazine rappelle que l’information se collecte également sur le terrain : conférences, salons, séminaires…

    (1) "Usages et métiers de la veille : les tendances du secteur de l'industrie". Etude AMI Software, ADBS, Veille Magazine. 2014. 

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    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.

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