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Les 7 erreurs fatidiques de la veille (et comment les éviter !)

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    Sept mauvaises pratiques très courantes peuvent faire échouer à coup sûr. votre projet de veille ! (dahzeeh via Visualhunt / CC BY)
  • Sommaire du dossier :

    Prenez garde ! Nul n'est à l'abri de rater son projet de veille. En cause : de mauvaises pratiques qui peuvent au mieux biaiser votre surveillance, au pire rendre inutile votre travail. Nous les avons listées avec le consultant et formateur en veille Christophe Deschamps, qui nous livre au passage ses petites astuces de professionnel.

    Que l'on ait été formé ou pas à la veille, nous pouvons tous être amenés à surveiller des sujets pour notre compte, pour celui d'un collaborateur, d'une équipe ou d'un commanditaire extérieur. Si l'on ne s'improvise pas veilleur - il s'agit d'un vrai métier ! -, les faits sont là : internet, les réseaux sociaux et l'apparition d'une multitude d'outils gratuits permettent à n'importe quel professionnel de se lancer dans des projets de surveillance (raisonnables).

    Attention toutefois à sept mauvaises pratiques très courantes, qui peuvent les faire échouer à coup sûr.

    ordinateur1.gif1- Mal identifier le besoin

    = Ou bien le commanditaire de la veille a mal exprimé son besoin ou bien le veilleur l'a mal compris. Dans tous les cas, ce dernier n'a pas demandé suffisamment de précisions.

    Le risque : Ne pas répondre correctement à la demande de veille en s'écartant du besoin initial, voire en tombant complètement à côté du projet.

    Comment l'éviter ? En instaurant un dialogue permanent avec le commanditaire. Réclamer des retours réguliers sur son travail permet d'optimiser son dispositif de veille au fur et à mesure que la demande se précise ou évolue.

    Le conseil de Christophe Deschamps :

    "N'attendez pas et demandez un retour dès la publication du tout premier livrable (newsletter, etc.) afin d'éviter déception ou frustration chez votre client-commanditaire".

     

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    2- Mal sélectionner ses sources

    = On accumule parfois trop de sources ou bien on se lance tête baissée dans la recherche sans réfléchir suffisamment au vocabulaire.

    Le risque : Crouler sous l'information au risque de ne pouvoir la gérer ou bien ne pas repérer les bonnes sources, tout simplement. 

    Comment l'éviter ? En commençant petit, avec un panel restreint d'une dizaine de sources pour l'enrichir ensuite progressivement. Ne pas hésiter également à exploiter des listes de sources déjà créées par d'autres (bookmarks, liste de liens des blogs et sites portails, favoris de ses collègues).

    Le conseil de Christophe Deschamps :

    "Cherchez vos sources dans un métamoteur plus que dans un moteur de recherche classique et identifiez le top 10 des pages sur une thématique. Certes, vous aurez un peu moins de résultats, mais ce seront en tout cas les plus populaires".

     

    focus2.gif3- Rester focalisé sur son sujet

    = On se limite à une veille "cible" qui exploite un territoire connu à travers des sources préalablement sélectionnées.

    Le risque : Ne pas être surpris par des informations ou par des sources qu'on ne connaît pas. 

    Comment l'éviter ? En pratiquant, en plus d'une veille "cible", une veille "radar", c'est-à-dire basée sur un corpus de mots-clés qui permettra de voir remonter des contenus thématiques, quels que soient leur format (article, billet, vidéo, etc.) et leur source.

    Le conseil de Christophe Deschamps :

    "Il est possible de mêler ces deux types de veille conjointement grâce à de bons outils, comme Inoreader, qui permet de surveiller des flux RSS (sources connues) et des filtres par mots-clés".

     

    outils4.gif4- Ne pas utiliser les bons outils

    = Lorsque l'on débute, il est fréquent de ne pas connaître les (bons) outils existants qui permettent d'automatiser une veille.

    Le risque : Perdre du temps en pratiquant une veille manuellement (visiter chaque jours ses favoris) ou en n'utilisant pas des outils efficaces.

    Comment l'éviter ? En choisissant des outils qui ont fait leur preuve, selon son besoin afin de gagner du temps pour les autres phases du projet de veille (analyse et mise en forme de l'information).

    Le conseil de Christophe Deschamps :

    "Ne vous jetez pas tête baissée sur les outils payants. Testez d'abord leur version gratuite et poussez-les au bout de leurs limites afin de voir si la version payante est indispensable". 

     

    livrable5.gif5- Bâcler l'analyse et le livrable

    = On se contente de rediffuser des informations brutes, par exemple sous forme de simples liens, ou on restitue un travail qui ne donne pas envie d'être lu ni conservé (par exemple : un fichier Word mal ficelé, qui serait uniquement composé de copiés-collés).

    Le risque : N'apporter aucune valeur ajoutée à son travail de veille. Le commanditaire pourra supposer à l'avenir que le veilleur n'est pas indispensable. 

    Comment l'éviter ? Synthétiser un minimum les résultats de sa veille afin de simplifier le travail du lecteur ensuite et soigner la présentation du livrable sur des supports agréables et colorés.

    Le conseil de Christophe Deschamps :

    "Avant de vous lancer dans des infographies compliquées, élaborer de petits résumés de quelques lignes et identifier quelques mots-clés peut déjà faire la différence. Pour rendre plus attractifs vos livrables, réutilisez par exemple la charte graphique de l'entreprise et n'hésitez pas à vous faire aider, pourquoi pas, d'un graphiste ou d'un webdesigner en interne".

     

    papier6.gif6- Ne pas capitaliser son travail de veille

    = On traite une information volatile qui ne sera pas conservée pour un éventuel besoin futur.

    Le risque : Que le commanditaire de la veille demande un récapitulatif et que le veilleur ne puisse le fournir.

    Comment l'éviter ? En réalisant des dossiers thématiques sur trois et six mois. C'est même l'occasion pour le veilleur d'identifier des évolutions. 

    Le conseil de Christophe Deschamps :

    "N'hésitez pas à faire appel à des outils permettant de stocker les informations brassées lors de votre travail de veille. Il en existe de différents types : des formulaires de veille dans une Ged, des bases de données traditionnelles en SQL, et surtout des plateformes gratuites (Diigo, Evernote, etc.) qui classent des contenus web pour les récupérer ensuite". 

     

    collaboration7.gif7- Malmener une veille collaborative

    = On fait appel à des collaborateurs occasionnels ou qui réalisent la veille en plus de leur travail quotidien. 

    Le risque : Que le projet de veille ne soit pas fluide ou que la production se restreigne progressivement. Le projet de veille peut également être mis de côté, relégué après les urgences professionnelles. 

    Comment l'éviter ? En animant efficacement le groupe de veille par des rencontres physiques régulières avec les collaborateurs. N'hésitez pas à solliciter la direction pour que celle-ci valide le projet et que le temps consacré à la veille soit identifié comme important. C'est la seule solution pour assurer la pérennité d'un projet de veille collaborative. 

    Le conseil de Christophe Deschamps :

    "N'ayez pas de faux espoirs : généralement, seuls 20 % des membres d'un groupe s'impliquent contre 80 % qui se désengagent progressivement". 


    + repères

    Les meilleurs outils à tester

    Agrégateurs de flux : Feedly, Inoreader et Netvibes (mais qui n'évolue pas beaucoup).
    Gestionnaires de média sociaux : Hootsuite et Tweetdeck.
    ​Surveillance de pages web : ChangeDetection et Diphur (payant).
    Gestionnaires de favoris (capitalisation) : Diigo et Evernote.

    Pour suivre Christophe Deschamps : son site Outilsfroids.net et sur Twitter https://twitter.com/crid@crid.

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    Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".
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