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Travailler en mode collaboratif : paroles de professionnels de l'infodoc

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    Jérôme Bondu lors de la journée d'étude organisée par l'Association belge de documentation (Archimag)
  • L'Association belge de documentation a consacré son Inforum 2019 au thème des pratiques collaboratives dans le domaine de la veille, de la documentation et des bibliothèques. 

    "Plus forts ensemble !" C'est sous la bannière de la coopération que l'Association belge de documentation a invité des veilleurs, des bibliothécaires et des documentalistes à plancher sur le thème du travail collaboratif. Un sujet d'autant plus décisif qu'il est en général plus facile d'en parler que de le pratiquer.

    Pour Jérôme Bondu, fondateur du cabinet Inter-Ligere, les freins au travail collaboratif ne manquent pas : "les mécanismes de rétention de l'information, les rivalités... Il est très important pour les professionnels de l'infodoc de nouer des contacts avec les métiers qui sont sur le terrain pour bénéficier de leurs remontées d'informations. Il faut également cartographier les personnes et les réseaux importants... et ne pas oublier d'intégrer les sources externes sous forme d'échanges informels". Autant de clés que Jérôme Bondu aborde dans un ouvrage paru en 2018 : "Maîtriser internet... avant qu'internet ne vous maîtrise".

    Impala, un service prêt interbibliothèques

    Les bibliothécaires sont, eux aussi, soumis aux enjeux du collaboratif. En Belgique, le service Impala rassemble plus de 500 bibliothèques publiques et universitaires ainsi que des centres de documentation. Mis en place dès le début des années 1990, ce système de prêt interbibliothèques accueille les établissements qui souhaitent s'affilier en tant que fournisseurs ou demandeurs de ressources documentaires. Bien que né en Belgique, Impala entretient des relations avec d'autres réseaux comme le Sudoc en France.

    Le collaboratif peut également intervenir dès la procédure d'acquisition de ressources documentaires. La Bibliothèque royale de Belgique (KBR) a inauguré l'achat d'une base de données dans le domaine des sciences humaines et sociales en collaboration avec le Musée Royal de l’Afrique Centrale (MRAC) et les Musées royaux d’Art et d’Histoire (MRAH). A l'issue de cette procédure collaborative, un constat s'impose : "il faut prévoir du temps pour l'analyse du marché et comprendre les offres des fournisseurs..." explique Astrid De Spiegelaere, Responsable du secrétariat des collections contemporaines de la KBR.

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    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.

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