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Google : l'Italie condamne Street View à 1 millions d'euros d'amende

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    Une voiture de Google Street View, reconnaissable entre mille grâce à son mât supportant les caméras. (Google Maps Camera Car/Bally Hoo)
  • Abonné aux amendes réclamées par les agences de protection des données personnelles mondiales, Google vient d'écoper d'une nouvelle sanction. En cause cette fois-ci, les voitures de son service Street View, accusées par l'Italie d'avoir été trop discrètes.

    Si nous sommes nombreux à apprécier le service Street View de Google, la polémique autour de lui ne cesse d'enfler dans le monde entier. Epinglées notamment aux Etats-Unis, en France et en Belgique en raison des données personnelles récoltées sur des réseaux Wi-Fi non sécurisées, elles font gonfler les amendes et les compensations.

    Aux Etats-Unis, le géant du web a par exemple été contraint de verser une compensation de 7 millions de dollars à 37 Etats ; en France, la Cnil a condamné Google a verser une amende de 100 000 euros, l'agence belge de protection des données à 200 000 euros et sa version régionale allemande à 145 000 euros.

    L'Italien serait-il myope ?

    En Italie, c'est une sanction d'1 million d'euros qui vient d'être prononcée suite au procès intenté par la Cnil locale en 2010. L'aspiration illégale des données personnelles n'est cette fois-ci pas en cause ; ce sont les voitures utilisées pour faire des photos nécessaires au service Street View qui sont visées par l'organisme italien.

    Celui-ci les accuse d'avoir sillonné les rues sans être reconnaissables par des signes distinctifs, ne permettant donc pas "aux gens présents sur les lieux d'accepter ou non d'être photographiés". Il est étonnant que la justice italienne ait conclu en ce sens, compte-tenu de l'apparence des véhicules de la flotte Google Street View : loin d'être discrètes avec leur système de caméras embarquées bien en vues, elles ne trompent pourtant personne. Pas même un italien.

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    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.