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Le numérique représente 4 % des gaz à effet de serre dans le monde

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    Les activités numériques pourraient émettre autant de gaz à effet de serre que les voitures (Pixabay / blickpixel)
  • Les activités numériques émettent davantage de gaz à effet de serre que le transport aérien civil.

    Nous sommes aujourd'hui incités à restreindre nos déplacements aériens. Faudra-t-il un jour réduire nos activités numériques ? Ce scénario pourrait bien voir le jour prochainement. 

    Selon l'association The Shift Project, "le numérique émet aujourd'hui 4 % des gaz à effet de serre dans le monde, soit davantage que le transport aérien civil. Cette part pourrait doubler d'ici 2025 pour atteindre 8 % du total soit la part actuelle des émissions des voitures".

    Dans le détail, c'est d'abord l'usage des outils numériques qui est responsable de cette consommation avec 55 % de la consommation énergétique : réseaux, centres de données, terminaux... La production d'appareils (ordinateurs...) ne représente que 45 % de la consommation énergétique.

    La vidéo en ligne, une empreinte numérique équivalente à celle de l'Espagne

    Le visionnage de vidéos, très prisé par les internautes, est pointé du doigt. En 2018, il a généré autant de gaz à effet de serre que l'Espagne et ses 49 millions d'habitants ! Quant aux vidéos pornographiques - un genre également prisé par les internautes - elles représentent 27 % du trafic vidéo en ligne dans le monde.

    The Shift Project appelle donc à un changement de comportement : "la société numérique nécessite une régulation des usages". L'association n'y va pas de main morte en préconisant une diminution de la consommation de vidéos en ligne et l'utilisation d'une faible résolution "qui permette de profiter du contenu"...

     

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    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.