Le gouvernement a fixé le cap : faire converger le numérique avec l'exigence environnementale. Un chemin qui sera long et difficile. Aujourd'hui, plus de 75 % de l'impact environnemental en France (émissions de gaz à effet de serre, consommation d'eau et de
ressources) se concentre sur la phase de fabrication des équipements numériques. Le flux de déchets d'équipements électriques et électroniques augmente de 2 % par an en Europe.
Et, individuellement, chacun doit doit balayer devant sa porte. Une écrasante majorité de Français (88 %) change de téléphone portable alors que l'ancien fonctionne toujours. Résultat : entre 50 et 100 millions de téléphones dorment dans nos tiroirs. Pour rappel, pas moins de 70 matériaux différents, dont 50 métaux sont nécessaires pour fabriquer un smartphone.
Collecte obligatoire de données environnementales
Face à cette situation, les ministres Barbara Pompili et Cédric O ont présenté la feuille de route du gouvernement. Un baromètre environnemental des acteurs du numérique sera mis en place dans les prochains mois. Piloté par l'Arcep et l'Ademe, il s'appuiera sur une collecte annuelle obligatoire de données environnementales auprès des acteurs du numérique.
L'Etat devra lui aussi se montrer "exemplaire" et privilégier l'achat de téléphones portables et de matériel informatique reconditionné. Un objectif de 20 % a été fixé par le gouvernement.
La Mission French tech, quant à elle, accompagnera les jeunes pousses les plus impliquées dans le respect de l'environnement.