Découvrez L'Archiviste Augmenté, la newsletter thématique gratuite d'Archimag dédiée aux professionnels des archives et du patrimoine !
C’est une date à marquer d’une pierre blanche. Le 31 janvier 2006, le Québec procédait à la fusion de sa Bibliothèque nationale et de ses Archives nationales. Une décision inédite et probablement unique au monde qui a donné naissance à une entité désormais connue de tous les Québécois : BAnQ, Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
"Le gouvernement du Québec a fait preuve d’audace en fusionnant les missions des Archives nationales et de la Bibliothèque nationale et en y ajoutant une bibliothèque publique panquébécoise : la Grande Bibliothèque", explique Marie Grégoire, présidente-directrice générale de Bibliothèque et Archives nationales du Québec ; "au départ, ces fusions s’inscrivent dans la volonté du gouvernement de moderniser et d’alléger les structures de l’État, tout en développant une offre de service de meilleure qualité. Dès lors, archivistes et bibliothécaires ont commencé à travailler ensemble à l’harmonisation des pratiques pour donner naissance à BAnQ."
Lire aussi : La veille au Québec n’est plus ce qu’elle était
Si un tel mariage de raison semble inenvisageable en France, il n’a pas manqué de bouleverser les habitudes des uns et des autres, reconnaît-on à Montréal : "la fusion marque un tournant majeur dans les esprits, bousculant les clivages traditionnels entre milieux bibliothéconomiques et archivistiques, projetant au premier plan le rôle des technologies de l’information. Elle oblige les archivistes et les bibliothécaires à mieux se connaître et à bien se positionner les uns par rapport aux autres. Elle a facilité leur épanouissement en favorisant les complémentarités. Une des plus belles occasions qui ont été offertes par cette fusion est l’enrichissement d’une profession par la connaissance de l’autre, l’échange de forces. Les archivistes ont pu soutenir les bibliothécaires en ce qui concerne l’évaluation de la pertinence des documents, par exemple, alors que les seconds ont contribué au travail commun par leur connaissance de pointe de l’indexation."
