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42 heures. C’est ce que représentent l’ensemble des sessions thématiques qui ont rythmé ce 4e Forum des archivistes organisé par l’Association des archivistes français (AAF). Des dizaines de conférences, de tables rondes, de débats d’idées et de communications se sont succédé du 26 au 28 mars derniers, à Rennes, en Ille-et-Vilaine (35).
"Le forum a offert une ambiance agréable, caractérisée par des échanges souriants et une convivialité palpable", témoigne Anne-Solène Daniel, consultante et formatrice pour Serda Conseil, qui était présente pour Archimag lors de l’événement. "Les participants, qui arboraient parfois des marinières, ont apprécié la diversité des conférences, la convivialité des buffets et la noblesse du lieu. La lumière omniprésente a contribué à illuminer les visages et les espaces".
Interroger la place des archives dans la société
Louis Faivre d’Arcier, président de l’AAF, a inauguré ce forum [NDLR : En mai dernier, Edouard Vasseur a succèdé à Louis Faivre d’Arcier à la présidence de l'AAF] face à une salle comble, soulignant la tendance croissante vers la normalisation et la technicité dans le domaine archivistique, ainsi que l’importance de l’expertise technique attendue des archivistes. Il a également salué la mobilisation du territoire breton, remerciant le conseil d’administration, la filiale gérante, le comité d’organisation et le comité scientifique de la région Bretagne et du département d’Ille-et-Vilaine. Un clin d’œil a été fait aux traditions locales, notamment au temps et à la fameuse galette-saucisse.
Agnès Vatican, présidente du comité scientifique, a rappelé de son côté que les archives sont au cœur de l’actualité, les considérant comme des preuves essentielles et des marqueurs démocratiques. Elle a souligné que le forum visait à encourager une réflexion dépassant la technicité, en interrogeant la place des archives dans la société. Parmi les parrains de l’événement, citons notamment les entreprises Iron Mountain, Naoned et Xelians.
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Lors de la session consacrée à la déontologie et à l’éthique archivistique, les discussions ont mis en avant l’importance de mobiliser ses compétences avec un esprit critique pour comprendre les pratiques en place et envisager des alternatives. Avant de prendre des décisions, une attention particulière aux pratiques existantes a été recommandée, en adoptant une posture d’écoute.
Les étudiants de l’Université d’Angers ont eu l’occasion de présenter leurs recherches, axées sur la perception des archives par différents métiers (chercheurs en sciences du végétal, historiens, acteurs du théâtre, etc.). Ces études adoptent une méthodologie combinant enquêtes quantitatives, entretiens semi-directifs et immersions auprès des producteurs pour comprendre leur perception des archives.
Un événement qui anoblit le métier d’archiviste
Des thématiques clés ont émergé de ce 4e Forum de l’AAF, qui a souligné l’importance croissante des archives dans la société contemporaine : l’évolution du métier d’archiviste, avec une montée en compétences techniques et éthiques ; le numérique et l’accessibilité, avec de nouveaux outils et autour des enjeux de conservation ; et enfin le rôle citoyen des archives, comme preuves démocratiques et supports de mémoire collective.
"Ce forum a été préparé par des archivistes, pour des archivistes", se réjouit Anne-Solène Daniel. "Il a été pensé pour représenter la profession et en valoriser l’importance, en insistant sur la convivialité. Selon moi, ce type d’événement anoblit le métier : il permet de réunir des archivistes de la France entière, de participer à des échanges fluides avec les partenaires, et de retrouver (avec plaisir !) d’anciens collègues autour d’un kouign-amann, d’une galette-saucisse ou d’une crêpe dans un lieu magnifique. Avec une organisation au top !"
