L'Imprimerie Nationale migre vers l'archivage numérique

Une carte chronotachygraphe produite par l'Imprimerie Nationale Groupe Imprimerie Nationale

 

Une plate-forme d'archivage électronique à valeur probatoire est en cours de déploiement.

Le Groupe Imprimerie Nationale produit chaque jour près de 400 000 nouveaux documents : passeports électroniques et biométriques, visas, titres de séjours électroniques européens, permis de conduire, diplômes et brevets... Cette production documentaire, particulièrement sensible, était jusqu'au mois de mai dernier, archivée physiquement. Numérisation oblige, cet archivage sera désormais effectué au format électronique.

Une solution d'archivage numérique à valeur probatoire est en cours de déploiement et permettra de "répondre à l'ensemble de nos exigences en termes de sécurité et de volumétrie" précise Emmanuel Michaud, directeur de la branche Service et Confiance du Groupe Imprimerie Nationale. Développée par Arcsys Software, cette plate-forme répond à un cahier des charges comprenant quatorze conditions de sécurité différentes, allant de la création de l'archive jusqu'à la présentation à titre de preuve. Afin de répondre aux futurs besoins des clients de l'Imprimerie Nationale, cette solution pourra faire l'objet d'éventuels ajustements.

Le Groupe Imprimerie Nationale a obtenu le 1er juin dernier, l'agrément du SIAF (Service Interministériel des Archives de France) portant sur la conservation d'archives publiques courantes et intermédiaires. L'attribution de cet agrément est conditionnée à un certain nombre de garanties comme la mise en place d'un dispositif de stockage redondant réparti sur deux sites différents.

Implanté en région parisienne et dans le Nord, le Groupe Imprimerie Nationale produit 25 millions de titres sécurisés par an dont 15 millions personnalisés. Chaque jour, 20 000 passeports sortent de son site industriel certifié Opérateur d'importance vitale.

 

 

Les podcasts d'Archimag
La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.