Le "sexto" au tribunal : la Justice française se met à la page

La mission de la Commission générale de terminologie et de néologie est de favoriser l'utilisation de la langue française, notamment dans les domaines économique, juridique, scientifique et technique. Phil Campbell

 

"Sexto", "textopornographie", "pédopiégeage" ou encore "vidéoagression" ont été désignés par la Commission générale de terminologie et de néologie comme étant les nouveaux termes officiels pouvant être utilisés par l'administration et donc par la Justice française.

La Commission générale de terminologie et de néologie vient de publier au Journal Officiel une nouvelle série de termes pouvant être désormais employés par l’administration française, et plus particulièrement par la Justice.

Sexto

Parmi eux, les mots "sexto" ou "textopornographie" sont les nouveaux équivalents officiels aux termes anglophones jusque-là utilisés officieusement (sex message ou sex text) pour désigner un "message multimédia ou minimessage à caractère sexuel".

Cette pratique émergente aux Etats-Unis concerne généralement les adolescents et est assimilée à de la "pédopornographie". "Sexto" devient également l’équivalent du "sexting", désignant en anglais la "pratique consistant à envoyer des sextos".

Pédopiégeage et vidéoagression

La Commission a également officialisé le terme "pédopiégeage" pour désigner la pratique de "circonvenir à un enfant à des fins sexuelles, notamment par voie électronique" de la part d’un adulte. Plus simplement, il s’agit pour lui d’abuser de la naïveté des enfants ou des adolescents en prenant contact avec eux sur des sites qui leur sont généralement dédiés.

Oubliez également le terme "happy slapping" pour désigner la diffusion sur le web d’une agression filmée par un complice. Il faudra désormais employer le terme de "vidéoagression".

 

Les podcasts d'Archimag
Saison 2, Ép. 5 - Archimag Podcast vous propose d'aller à la rencontre de Christine Bard. Historienne, spécialiste de l'histoire des femmes, du genre, du féminisme et de l'antiféminisme, elle a codirigé l'ouvrage "Les féministes et leurs archives". Elle préside aussi l'association Archives du féminisme et copréside l'AféMuse, l'Association pour un musée des féminismes. Elle revient sur la notion d'archives des féminismes, mais aussi sur le fonctionnement du Centre des archives d'Angers et la genèse du futur musée.