Le "sexto" au tribunal : la Justice française se met à la page

La mission de la Commission générale de terminologie et de néologie est de favoriser l'utilisation de la langue française, notamment dans les domaines économique, juridique, scientifique et technique. Phil Campbell

 

"Sexto", "textopornographie", "pédopiégeage" ou encore "vidéoagression" ont été désignés par la Commission générale de terminologie et de néologie comme étant les nouveaux termes officiels pouvant être utilisés par l'administration et donc par la Justice française.

La Commission générale de terminologie et de néologie vient de publier au Journal Officiel une nouvelle série de termes pouvant être désormais employés par l’administration française, et plus particulièrement par la Justice.

Sexto

Parmi eux, les mots "sexto" ou "textopornographie" sont les nouveaux équivalents officiels aux termes anglophones jusque-là utilisés officieusement (sex message ou sex text) pour désigner un "message multimédia ou minimessage à caractère sexuel".

Cette pratique émergente aux Etats-Unis concerne généralement les adolescents et est assimilée à de la "pédopornographie". "Sexto" devient également l’équivalent du "sexting", désignant en anglais la "pratique consistant à envoyer des sextos".

Pédopiégeage et vidéoagression

La Commission a également officialisé le terme "pédopiégeage" pour désigner la pratique de "circonvenir à un enfant à des fins sexuelles, notamment par voie électronique" de la part d’un adulte. Plus simplement, il s’agit pour lui d’abuser de la naïveté des enfants ou des adolescents en prenant contact avec eux sur des sites qui leur sont généralement dédiés.

Oubliez également le terme "happy slapping" pour désigner la diffusion sur le web d’une agression filmée par un complice. Il faudra désormais employer le terme de "vidéoagression".

 

Les podcasts d'Archimag
La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.