Thierry Breton propose un "Schengen des données"

Thierry Breton, PDG d'Atos, chez Europe1. DR

 

Consulté prochainement par François Hollande et Angela Merkel, et porte-voix de plusieurs patrons du numérique, le PDG d’Atos Thierry Breton lance des pistes pour une meilleure protection des données personnelles.

La mise en place d’un nouveau cadre législatif de traitement des données personnelles est l’objectif de Thierry Breton, PDG du groupe Atos, et porte-parole d’autres entreprises du numérique. L’ancien ministre de l’Economie sera reçu vendredi par le président de la République François Hollande puis la semaine prochaine par la chancelière allemande Angela Merkel dans le cadre d’une consultation sur la protection des données professionnelles et privées des citoyens en Europe. Interviewé ce matin par Europe 1, Thierry Breton a proposé la mise en place d’un "espace Schengen des données personnelles", comparant les données à de "l’or noir numérique" : "Leur exploitation va créer de l’énergie, des emplois…. Il faut que l’Europe protège les données de ses compatriotes ; a-t-il expliqué. Comme on le fait pour Schengen, il y aura la liberté totale des données d’un pays à un autre".

Aubaine

A l’origine de cette proposition, les préoccupations européennes nées à la suite du scandale du programme de surveillance américain Prism ainsi que les révélations sur les activités de la NSA par Edward Snowden. Cette souveraineté de l’Europe destinée à mieux protéger les infrastructures et les données personnelles passerait, pour Thierry Breton, par le stockage et le traitement de certaines données à l’intérieur même des frontières de l’Union, pour un meilleur contrôle. Il s’agit pour les entreprises fournisseurs de cloud européen d’une aubaine permettant de redistribuer en local les cartes du cloud mondial, jusque-là largement détenues par Google et Amazon. Le groupe Atos, dont Thierry Breton est le PDG, est d’ailleurs chargé de coordonner le projet européen Artist : à l’aide d’une enveloppe de près de 10 millions d’euros et financé en partie par la Commission européenne, ce consortium est destiné à faire migrer des logiciels classiques existants sur le cloud.

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