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Didier Jaurès Voïtan, bibliothécaire passionnément engagé

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    Didier Jaurès Voïtan est responsable de la bibliothèque du CAEB-Parakou/Fondation Vallet au Bénin. (CAEB-Parakou/Fondation Vallet)
  • Dès son plus jeune âge, Didier Jaurès Voïtan a commencé à nourrir une passion dévorante pour le livre, la lecture et l’actualité. Si dans un premier temps, il se rêve journaliste ou historien, il finit par embrasser le métier de bibliothécaire. Profession qu’il pratique depuis plus d’une dizaine d’années avec toujours autant de ferveur.

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    "Ma mission est de susciter le goût de la lecture, surtout auprès des jeunes", explique Didier Jaurès Voïtan, responsable de la bibliothèque du CAEB-Parakou/Fondation Vallet au Bénin. En 2023, l’Association internationale francophone des bibliothèques et documentalistes (AIFBD) salue son engagement en lui octroyant le prix du Bibliothécaire de l’année.

    Originaire du Toffo, dans le sud-est du Bénin, à cinquante kilomètres de la capitale Cotonou, Didier Jaurès Voïtan quitte sa ville natale pour entrer à l’École nationale d’administration (Ena) du pays. Il y suit une licence professionnelle en bibliothéconomie et documentation.

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    En parallèle de son poste de responsable de la bibliothèque du CAEB-Parakou/Fondation Vallet (située à Parakou, dans le centre du Bénin), il suit une formation à distance préparant au Diplôme universitaire en sciences de l’information et des bibliothèques (Dusib) de l’Enssib, réalise des chroniques littéraires et occupe la vice-présidence de l’Association des archivistes documentalistes et bibliothécaires du Bénin (ADADB).

      "Au Bénin, le métier de bibliothécaire est très peu connu", souligne Didier Jaurès Voïtan. "Ces formations m’ont fait grandir et m’ont permis de véritablement m’engager pour offrir un service de qualité aux populations qui ont besoin de ressources informationnelles".

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      Accompagner la soif de lire

      La bibliothèque qu’il dirige, l’un des neuf équipements financés par la Fondation Vallet au Bénin, accueille tous les jours entre deux et trois mille visiteurs en période scolaire, soit près de trois cent mille visiteurs par an.

      "C’est l’une des bibliothèques les plus fréquentées du pays et même de toute l’Afrique de l’Ouest francophone", précise-t-il. Au sein de la CAEB-Parakou/Fondation Vallet, le responsable a mis plusieurs actions en place pour garantir un accès libre et gratuit aux livres et aux activités. "Bien que notre public soit présent, nous ne nous reposons pas sur nos lauriers", poursuit-il. "Nous travaillons avec les instituteurs qui redirigent leurs élèves vers nous, nous organisons des lectures guidées avec les écoliers, des campagnes de sensibilisation à la lecture dans les collèges et les lycées, ou encore des rencontres littéraires avec des écrivains".

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      Aidé de son équipe, composée d’une vingtaine de "jeunes salariés dynamiques et passionnés", Didier Jaurès Voïtan s’attache aussi à former les usagers aux questions de la désinformation. "Aujourd’hui, les réseaux sociaux ont envahi l’espace informationnel et le numérique est venu bouleverser la pratique et les méthodes de la bibliothéconomie. Notre objectif est d’apporter la bonne information au public à travers nos collections, mais aussi par le biais d’ateliers et de webinaires sur les fake news".

      Pour plusieurs villes alentour, la bibliothèque CAEB-Parakou/Fondation Vallet représente le seul lieu de culture et de divertissement. "Certains font plusieurs dizaines de kilomètres pour emprunter des livres, en prenant même parfois beaucoup de risques quand leur région est en proie à l’insécurité". Ainsi, les usagers ont la possibilité de faire des prêts longue durée.

      "Nous avons aussi développé une bibliothèque itinérante pour aller vers les personnes qui ne peuvent pas se déplacer et qui ont soif de lire !" Toujours dans cet objectif d’accessibilité, Didier Jaurès Voïtan n’hésite pas à plaider auprès des personnalités politiques pour que chaque école béninoise dispose un jour de sa propre bibliothèque : "Nous ressentons un engouement pour la lecture chez les jeunes et nous devons les accompagner !".

      Il like :

      • La ville qu’il aimerait visiter : Paris, pour découvrir ses merveilles.
      • Les livres qu’il relit avec plaisir : "Zadig", de Voltaire et "Un piège sans fin", de l’auteur béninois Olympe Bhêly-Quénum.
      • La musique qu’il écoute : Je suis fan de rap français et américain, de Rihanna, mais aussi d’Angélique Kidjo, une grande artiste béninoise.
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      Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".
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