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Report de la réforme sur la facturation électronique : ce qu'en pensent les éditeurs de logiciels

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    Les éditeurs de logiciels dédiés à la dématérialisation des factures ne sont pas surpris par le report de la réforme. Selon eux, les entreprises doivent rester mobilisées et se lancer sans tarder dans leurs projets. (Freepik/user18526052)
  • Le ministère de l’Économie et des Finances a annoncé fin juillet le report de la réforme portant sur la généralisation de la facturation électronique. Comment les éditeurs de logiciels dédiés à la dématérialisation des factures prennent-ils ce nouveau délai ? Témoignages de Tessi, Itesoft et Basware.

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    La réforme portant sur l'obligation de la facturation électronique devait entrer en vigueur le 1er juillet 2024 et s'appliquer progressivement à environ 4 millions d'entreprises : en 2024, en réception pour l’ensemble des assujettis, et en transmission pour les grandes entreprises ; en 2025, en transmission pour les entreprises de taille intermédiaire ; et en 2026, en transmission pour les petites et moyennes entreprises et microentreprises. Son objectif ? Alléger la charge administrative des organisations, renforcer la lutte contre la fraude, améliorer la connaissance en temps réel de l’économie des entreprises et leur permettre d’économiser, à terme, 4,5 milliards d’euros. 

    Lire aussi : Le gouvernement reporte l'obligation de facturation électronique sine die

    ce report n'est pas une surprise

    La décision de ce report semble être le fruit d'échanges menés par la DGFiP (Direction générale des Finances publiques) avec les fédérations professionnelles, les entreprises et les éditeurs de logiciels. Ces derniers n'ont pas été avertis en amont de l'ajournement de la réforme, qu'ils ont appris par le biais du communiqué de la DGFiP du 28 juillet dernier. Malgré tout, cette annonce ne les surprend pas.

    Déjà lors du salon Documation, en mars dernier, certains d'entre eux nous avaient confié que de nombreuses entreprises, notamment les PME et les TPE, repoussaient l'échéance devant l'avalanche de questions posées par la réforme : quelles plateformes de dématérialisation ? Quelles interconnexions? Quid des cycles de vie de la facture ?

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    "il y a urgence !"

    “Ce report prouve que la DGFiP a pris en considération les inquiétudes des entreprises, même de celles qui avaient déjà entamé des démarches”, reconnaît Eric Jamet, directeur marketing de Tessi. “Mais ce nouveau délai ne signifie pas pour autant plus de souplesse”, alerte-t-il : “il faut que les clients se mobilisent et mettent à profit ces quelques mois supplémentaires pour la mise en œuvre de leurs projets. Il y a urgence !”. Pour l'éditeur, qui avait noté le flou important dans lequel était plongé les plus petites entreprises, les mois qui viennent ne s'annoncent pas plus calmes malgré l'ajournement de la réforme : "nous avons signé beaucoup de dossiers auprès de grands comptes et de grandes entreprises avant l'été et même pendant la période estivale", poursuit Eric Jamet. "La rentrée sera très chargée, c'est pourquoi nous conseillons aux plus petites entreprises, qui ont besoin de conseil et d'accompagnement, de se mobiliser rapidement". 

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    "il faut continuer à marteler le message"

    Même son de cloche chez Itesoft, qui a justement déposé il y a quelques semaines son dossier pour devenir plateforme de dématérialisation partenaire (PDP) et obtenu cet été la certification Iso 27001:2022 pour l’ensemble de ses services SaaS : “nous ne changeons pas de cap”, affirme Jean-Jacques Rongère, le directeur Solutions clients de l’éditeur, qui a constaté des degrés de maturité différents selon les clients et les prospects "Certains étaient très engagés et d'autres attendaient le dernier moment", explique-t-il. “Les entreprises ont mis beaucoup de temps à se mettre en route, mais c’est non négociable : dématérialiser l’ensemble des processus de facturation n’est aujourd’hui plus une option. Il faut continuer à marteler le message”. 

    "éviter le goulot d'étrangement"

    Ce report n’est pas vraiment une surprise”, confirme Alexis Hartmann, vice-président de l’éditeur Basware pour la région Europe du Sud et Royaume-Uni. “Il ne change rien à notre stratégie, puisque la brique conformité n’est qu’une petite partie de ce que nous proposons à nos clients, c'est-à-dire de vastes projets de transformation dédiés à l’amélioration opérationnelle. Nous encourageons donc nos clients à engager leurs projets le plus tôt possible pour éviter le goulot d'étranglement auprès des consultants et des éditeurs”.
     

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    Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".
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