Dans quelques années, les citoyens de l'Union européenne auront la possibilité de posséder un portefeuille d'identité numérique. Le Parlement et le Conseil européen ont conclu le 8 novembre dernier un accord provisoire pour déployer ce dispositif qui permettra aux Européens de s'authentifier et d'accéder aux services publics et aux entreprises privées telles que les grandes plateformes de e-commerce (Amazon, Google, etc...). Il permettra également de stocker, de partager et de signer électroniquement des documents. Précision importante : son utilisation se fera sur la base du volontariat.
L'accord prévoit des signatures électroniques qualifiées gratuites pour les utilisateurs de ce portefeuille numérique. Avantage : la signature électronique qualifiée correspond au plus haut niveau de sécurité par rapport aux signatures électroniques simple et avancée. Les députés ont également mandaté la nature open-source du dispositif "pour encourager la transparence, l'innovation et renforcer la sécurité."
Tableau de bord
L'accord prévoit également un tableau de bord de la vie privée qui donnera aux utilisateurs un contrôle sur leurs données. Mieux, ils pourront demander leur suppression comme le prévoit le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Le droit d'utiliser un pseudonyme est par ailleurs consacré dans la législation. Ce futur portefeuille numérique se présentera sous la forme d'une application à installer sur un smartphone. Il faudra cependant patienter quelques années encore puisque le déploiement ne devrait pas voir le jour avant 2030.
Cet accord provisoire va devoir désormais être approuvé par le Parlement et le Conseil avant de devenir loi d'ici le 28 novembre.