le livre numérique, un marché qui aiguise les appétits

La migration numérique concerne tous les genres littéraires Archimag

 

Le marché du livre numérique confirme sa vitalité sur fond de concurrence de plus en plus intense entre les acteurs traditionnels du livre et les géants de l'informatique.

Une nouvelle étude vient confirmer le dynamisme du marché du livre numérique à l'échelle internationale. Selon les résultats de l'enquête menée par l'IDATE, les Etats-Unis deviennent le premier marché du monde avec des revenus estimés à 594 millions d'euros pour 2010. Au Japon, les ventes de livres au format numérique ont représenté 527 millions d'euros. Les pays européens affichent des résultats plus modestes mais enregistrent de fortes croissances de l'ordre de 80 %. L'IDATE souligne que "cette migration numérique concerne tous les genres littéraires même si certains basculent plus rapidement (littérature sentimentale, science fiction, polar) et se déploie sur une multitude de terminaux (e-readers, PC, téléphones mobiles, consoles de jeux, tablettes...)".

Le catalogue numérique est composé majoritairement de livres homothétiques c'est-à-dire de fichiers qui ne sont que la simple transposition du livre papier. Les livres enrichis de contenus multimédia restent à ce jour marginaux. 

Du côté des pratiques tarifaires, l'Amérique du Nord et l'Europe fonctionnent sur le modèle de téléchargement à l'acte alors que le public japonais a pris l'habirude de souscrire des abonnements à des oeuvres fragmentées en épisodes. Les autres modes d'achat (location, acquisition au chapitre...) sont cantonnés à des genres précis. 

L'IDATE constate enfin que le marché du livre numérique donne lieu à une forte "intensité concurrentielle" entre les revendeurs traditionnels de livres (librairies physiques, librairies numériques, agrégateurs de contenus...) et les acteurs majeurs issus du monde informatique (Amazon, Apple, Google...). Fort de sa position dominante de recherche d'information, Google Edition a lancé sa plateforme de téléchargement la semaine dernière sur le marché états-unien en attendant l'ouverture d'une vitrine française prévue pour le printemps 2011.

 

Les podcasts d'Archimag
La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.