La reconnaissance d'images pour les nuls

Un taux de reconnaissance de 56 % contre 73 % pour l'humain. Barros / Archimag

 

Des universitaires allemands ont amélioré le taux de reconnaissance de croquis réalisés par de piètres dessinateurs.

Des chercheurs de la Brown and Technical University de Berlin ont développé un programme capable d'identifier le contenu d'une image y compris lorsque le dessin de cet objet est approximatif. Cette application peut désormais reconnaître le brouillon imparfait d'un croquis de lapin avec un taux d'exactitude de 56 % contre 73 % pour l'être humain. Pour parvenir à ce résultat, l'application a pris en compte plusieurs éléments d'identification présents dans le dessin : les oreilles, la moustache, etc. Jusqu'ici, les logiciels ne pouvaient reconnaître qu'une image aux contours et aux formes parfaitement dessinés.

Le programme informatique développé par les scientifiques allemands s'appuie sur une base de données constituée de brouillons produits par des personnes dépourvues de tout talent particulier de dessinateur. Près de 20 000 brouillons ont été versés dans cette base de données. "c'est la première fois qu'une telle base de données avec des croquis imparfaits est produite" précise le chercheur James Hays.

 

 

 

 

Les podcasts d'Archimag
La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.