Article réservé aux abonnés Archimag.com

La formation au coeur de la transformation digitale du secteur public

  • formation-coeur-transformation-digitale-secteur-public.png

    L’ambition de l’État : attirer, recruter, former et fidéliser les professionnels du numérique en disposant de compétences rares et pointues pour réussir sa transformation numérique et garantir sa souveraineté (Portail de la fonction publique).
  • Depuis 2023, la Dinum a pour ambition d’endosser le rôle de DRH du numérique. Pour s’en donner les moyens, le Campus du numérique public s’intéresse à la formation et à la montée en compétences de tous les agents. L’organisme s’est aussi associé au service public Pix pour toucher le plus grand nombre.

    1ere_page_archimag_384_strategie_digitale_du_service_public.jpgenlightenedCET ARTICLE A INITIALEMENT ÉTÉ PUBLIÉ DANS ARCHIMAG N°384

    Au sommaire :

    - Dossier : Secteur public: comment l’administration pilote sa digitalisation
    - Sous le capot des IA du secteur public
    - La formation au cœur de la transformation digitale du secteur public
    - Avec l’IA, France Travail réinvente l’accompagnement vers l’emploi
    À Chartres, l'IA parle aux habitants

    mail Découvrez Le Brief de l'IT, la newsletter thématique gratuite d'Archimag qui vous informera sur les sujets de la digitalisation, de l'intelligence artificielle, de l'IT, de l'information et des data. Toujours plus en phase avec vos problématiques et vos projets du quotidien, retrouvez cette newsletter toutes les deux semaines.


    "Après de multiples enquêtes, nous avons constaté que les agents publics de la filière numérique avaient insuffisamment accès à de la formation", explique Fadila Leturcq, cheffe de pôle au sein du Campus du numérique public. "Avec le Campus, l’objectif est de structurer une offre de formation claire et accessible pour les maintenir en condition opérationnelle et s’approprier les nouvelles méthodes et technologies".

    384_2_3_formation_agents_publics_fadila_leturq_sca_0.jpgL’organisme de la Dinum a ainsi cartographié et renouvelé ses prestataires de formation. Outre le volet technologique, les programmes concernant la montée en compétences sur l’approche "transformation numérique" ou "méthode" rencontrent du succès. "Il y a un vrai intérêt", confirme Fadila Leturcq. "Nous avons même imaginé un “Booster Agile” : 40 heures de formation pour renforcer la posture agile. La première administration à s’être prêtée au jeu est la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (Dirisi) du ministère des Armées".

    "Il était aussi important de proposer une offre pour les cadres dirigeants et supérieurs de l’État", reprend Fadila Leturcq. Par exemple, une formation pour les directeurs d’administration centrale a été créée et 25 000 personnes sont concernées par ces programmes (culture générale, posture à observer, focus IA).

    Ces agents bénéficient aussi de mises en situation et d’ateliers pour se mettre dans la peau d’un chef de projet numérique ou d’un financeur. "Nous faisons aussi des “expéditions apprenantes” hors les murs de l’État pour comprendre comment le numérique est déployé ailleurs", complète Fadila Leturcq. "Des visites des locaux de Google, de Dassault Systèmes ou d’associations, comme Emmaüs Connect, où ils ont pu intervenir comme aidants numériques, ont également été organisées".

    Sur les 220 directeurs d’administrations centrales, 197 ont déjà bénéficié de cette formation complète. "Pour les cadres supérieurs, nous avons fait le choix de partir des politiques publiques et de faire alliance avec les écoles publiques. Par exemple, les agents du ministère de la Justice peuvent bénéficier d’un parcours au sein de l’École nationale de magistrature".

    Lire aussi : Des tutoriels vidéo pour comprendre la dématérialisation des services publics

    Développer une culture du numérique

    Le Campus numérique public s’est aussi associé à Pix pour imaginer un socle commun de compétences. "Nous sommes un service public ouvert à tous", explique Marie Bancal, directrice adjointe chez Pix. "Nous proposons trois services autour de l’évaluation des compétences numériques, le développement et la valorisation". Le groupement d’intérêt public délivre ainsi des certifications reconnues par l’État et le monde professionnel. Dans son périmètre "public", Pix s’intéresse aussi bien aux collectivités locales qu’aux administrations étatiques, notamment avec le dispositif Pix pour la fonction publique d’État (Pix PFE).384_2_3_formation_agents_publics_marie_bancal_sca.png

    Pour Marie Bancal, "les agents ont un besoin croissant de développer une culture du numérique, et notamment sur des sujets spécifiques, comme la cybersécurité, la gestion des données, le RGPD, l’e-administration, où il y a encore beaucoup de lacunes". L’intelligence artificielle et le numérique responsable (à cause de la loi Reen) font aussi partie des thématiques qui suscitent de plus en plus d’intérêt.

    Afin de construire ses parcours et programmes, Pix s’est appuyé sur le référentiel européen DigComp 2.2, a imaginé des personas ou encore développé des contenus apprenants. 150 collectivités et près de 50 000 agents territoriaux développent leurs compétences numériques avec Pix Territoire et avec le dispositif Pix PFE. Pix et la Dinum comptent former plus de 100 000 agents en 2025.

    Lire aussi : L'Etat a formé plus de 21 000 agents au numérique en 2024

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.
    Publicité

    2025-Catalogue Dématérialisation-Serda Formation